Le CCFD-Terre Solidaire au Forum Social Mondial

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Forum Social Mondial de Dakar 2011

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jeudi, février 10 2011

Les mouvements d’action catholique investis sur tous les continents autour de la question du foncier.

A l’initiative de la FIMARC (Fédération internationale des mouvements d’action rurale catholique), un atelier sur la question de l’accès aux terres agricoles a été mené mardi après midi. Georges Dixon Fernandez, originaire du Kerala en Inde a animé le débat autour de cette «question cruciale ». Des représentants d’organisations d’action catholique ainsi qu'un partenaire asiatique étaient présents.

Réunis autour de mêmes valeurs, venant de tous les continents et ce malgré une petite assemblée d’une trentaine de personnes, nous avons dans un premier temps fait un état des lieux de la situation dans les pays représentés du Sénégal au Brésil en passant par l’Uganda, les Philippines, la Belgique et l’Espagne, puis imaginé des solutions au niveau international pour plaider la cause de l'accaparement des terres.


Atelier MIJARC, photo de Marion Abguilherm, 8 février 2011

A travers des témoignages divers, le constat est le même :
- L'accès à la terre étant difficile et en particulier pour les jeunes, les phénomènes d'exode rural se répandent dans tous les pays de la planète, - La construction sur des terres cultivables et l'agrandissement des villes favorisent la marchandisation des terres.

« Sans terre, tu n’as pas d’origine et sans origine, tu n’es rien ».

Au delà des constats, les organisations représentées évoquent leur action au quotidien ; ces dernières travaillent à la base, avec les paysans, citoyens pour les accompagner dans la défense de leurs droits. En Uganda par exemple, pays très corrompu, "On vient de trouver du pétrole et quand il y a du pétrole, il y a des problèmes d’accaparement des terres » nous confesse Loreen, représentante du MIJARC (Mouvement International des jeunesses de l’action catholique ouvrière). Elle ajoute "Les gouvernements soutiennent la culture des agro carburants tels que le jatropha". Les politiques ne sont pas adéquates aux problèmes des paysans. Le MIJARC engage des réflexions pour que les jeunes restent plus dans les campagnes. Elle conclue « Sans terre, tu n’as pas d’origine et sans origine, tu n’es rien ». Adilson, représentant du CPT au Brésil travaille à la défense des droits des familles expulsées de leurs terres en particulier dans la région amazonienne »."Nous travaillons en réseau et organisons les citoyens à la base", ajoute-t-il.

Nieves du CMR (Chrétien en monde rural) Espagnol fait un parallèle avec le problème Européen. La terre est chère et les banques ne prêtent presque pas aux jeunes pour favoriser l’installation. « Les grandes exploitations mangent les plus petites » et les aides favorisent les exploitations industrielles si bien que petit à petit les exploitations familiales tendent à disparaître. Le mouvement alternatif ici présent propose donc de travailler contre les "antivaleurs" : consommation à outrance et individualisme.

L’action collective et le travail en réseau, le plaidoyer et la préparation d'alternatives sur le terrain permettront un renforcement de la société civile dans son ensemble. Selon François d'entraide et fraternité, c'est dans ce sens que les ONG doivent aller et le FSM est une grande opportunité pour cela.

De cet atelier passionnant ressortent des propositions concrètes d’actions :
- Renforcer la société civile internationale autour de cette problématique commune,
- Renforcer les politiques des Nations Unies et en particulier des la FAO, pour fonder une directive commune dans ce domaine,
- Soutenir l’agriculture durable.

Marion Abguilherm, membre de la délégation du Réseau CCFD-Terre Solidaire pour la région Normandie
Le 8 février 2011

mercredi, février 9 2011

Soirée Théâtre

Hier soir, le 7 février, sur le lieu du forum se tient une pièce de théâtre. La troupe, malienne, est composée d’anciens migrants qui nous racontent leur périple. La musique, les chants, la danse, les lumières, les textes nous transcendent. Ces émotions nous donnent envie d’en savoir plus sur les migrants.

Maud Carrot, déléguée des Scouts et Guides de France au sein de la délégation du CCFD-Terre Solidaire 8 février 2011

Soirée téhatre sur les migrations, FSM 6 février 2011 Maud Carrot

Parcours de migrants

Nous voici donc partis, aujourd’hui, pour l’atelier « parcours de migrants » co-organisé par la Cimade, le Secours Catholique, les associations des cités du Secours Catholique et Emmaus international.

Atelier migration étendu, FSM 8 février, Maud Carrot

C’est un atelier « étendu », c'est-à-dire animé en même temps à Dakar et à Paris, nous communiquons via Internet.

Autour d’un jeu de rôle crée à partir du témoignage de Mathilde, Jean, Moussa et Assane, nous suivons des parcours de migrants :

Mathilde, est une Congolaise de 28 ans. Après avoir perdu ses parents elle décide de rejoindre le Maroc et à terme l’Espagne pour faire des études.

Jean, un Camerounais de 20 ans, décide lui de partir vers un monde meilleur en Europe. Son périple aura duré 12 ans et lorsqu’il atteint enfin Mayotte, les autorités françaises acceptent d’étudier sa demande d’asile. Seule condition : il doit payer son billet d’avion pour venir à Paris déposer son dossier. Sa demande sera refusée et Jean expulsé.

Assane vient du Sénégal, il a 27 ans. Pour trouver une meilleure situation il souhaite rejoindre l’Europe, il devra passer par le Lybie où il subit des violences avant d’être expulsé pour son pays.

Moussa, Malien de 25 ans, tente de rejoindre l’Espagne en pirogue. Après avoir été détenu plusieurs fois, il est expulsé vers son pays.

Les discussions entre les participants sont passionnantes et tournent vite autour de deux problématiques :

1. La question du retour : Diadossio de la Caritas Mali nous dit « un migrant préfère mourir que rentrer ». 2. La question des femmes. De plus en plus de femmes migrent, elles sont parfois utilisées comme monnaie en vendant leur corps et payer le passage.

Aussi bien à Paris qu’à Dakar nous avons du mal à comprendre le paradoxe entre le système libérale qui prône la liberté totale de circulation (pour la monnaie, les marchandises) et un blocage complet pour les migrants… Une globalisation totale ? NON, pas pour les migrants…

Maud Carrot, déléguée des Scouts et Guides de France au sein de la délégation du CCFD-Terre Solidaire 8 février 2011

mardi, février 8 2011

Forum Social Mondial : Première journée !

« Petit déjeuner à 6h30, 7h debrief sur la journée, départ 7h30 ».

On nous en avait parlé depuis longtemps et voila, c’est la première journée où se déroulent les ateliers. Ils sont prévus à 8h30.

Nous avons appris il y a déjà plusieurs jours que le nombre de salles serait réduit. Il se trouve en effet que le nouveau recteur nommé tout récemment a remis en cause les engagements de son prédécesseur.

Résultat, à notre arrivée, pas de programme diffusé dans l’enceinte de l’université.

Tant pis, on s’adapte ! Au sein de la délégation, on échange, on se laisse porter et… on attend. Je rencontre en chemin un ami malien qui m’offre une bouillie dans le quartier malien improvisé derrière les stands. Les femmes mettent en route le repas de midi.

10h. Un programme de 50 pages en main, il faut maintenant choisir une activité : le commerce international au service des peuples, valorisation des productions locales, rôle des femmes africaines dans le développement du continent etc… Environ 10 pages par tranches de 3 heures ! De quoi s’y perdre !

Parallèlement, les stands des associations sont en train de se monter. On rencontre des étudiants de l’université qui ne connaissent pas le forum et qui au fil de la discussion comprennent les principes, la vision et les objectifs du Forum Social Mondial. Malgré les examens qui approchent, ils sont prêts à trouver du temps pour venir échanger et assister aux ateliers. Certains ateliers du forum emboitent d’ailleurs le pas à des cours prévus. Invités de manière improvisée par un professeur d’économie, nous allons présenter encore une fois le forum qui se passe en plein cœur du lieu de vie des étudiants, ils doivent être impliqués ! En fin de journée, de plus en plus de personnes ont un programme en main, les échanges continuent…

Nous nous dirigeons vers un lieu calme pour se connecter avec l’activité inter associative dans le cadre de « Dakar Etendu » prévue ce soir à Toulouse : Une conférence skype entre une dizaine de toulousains présents à Dakar et une centaine de personnes rassemblées dans un lieu bien connu des militants pour son engagement. Cette rencontre a donné lieu à des échanges intéressants, nous avons pu notamment donner nos impressions sur les débuts du forum. Le public a posé de nombreuses questions et a pu être informé du reste du programme à Toulouse : encore quelques soirées en perspectives dont une sur la souveraineté alimentaire, organisée par le CCFD-Terre Solidaire 31. Ici à Dakar, Demain sera un autre jour !

Alexandra Zech 7 février 2011

Lundi, février 7 2011

Marche d'ouverture du FSM...

 Les artisans d'un autre monde

 

...Étaient dans la rue cette après-midi à Dakar!

 

une grande avenue, et au loin le contour d'une foule, avec des drapeaux rouges.

Nous arrivons dans le monde, au milieu de la vie dakaroise qui bouillonne. La rue est encore plus aujourd'hui le lieu des échanges, du dialogue.

Tout le monde se parle, comme des retrouvailles attendues. Ambiance et chaleur festives!

On y est, une partie de l'immense iceberg de la société civile mondiale se rend visible, se colore, s'exprime. Et particulièrement la société civile africaine!

 

Quelques slogans:

«  Autre Mali est possible, nous en sommes les artisans »

« La terre, c'est ma vie »

« Pour une prise en charge effective des émigrés pour des raisons climatiques »

« La santé pour tous maintenant »

« La jeunesse s'engage dans la voie de la démocratie pour un monde libre et juste »

« Charte mondiale des migrants, nos voix pour un monde sans murs »

 

Après 2h30 de marche, nous arrivons à l'université Cheikh Anta Diop.

La foule se dirige face au podium, où les discours d'ouverture sont prononcés.

Evo Moralès prend la parole :

« Si on veut refroidir la planète, il faut changer le développement »

« Un autre monde est possible... cela nécessite la prise de conscience des peuples du monde, cela nécessite de réunir les différents peuples du monde »

« L’Afrique est un peuple en train de se soulever contre l'impérialisme nord américain. »

« Ces luttes ne peuvent plus s'arrêter. Malgré les inégalités, les différences, les peuples se soulèvent pour obtenir leur dignité »

 

Les artisans sont réunis, il faut maintenant commencer l'ouvrage multi collectif!

 

Charline Neuts-Marquilly

6 février 2011

 

 

 Marche d'ouverture FSM, Charline Neuts Marquilly, 6 février 2011

Marche d'ouverture, photo de Charline Neuts Marquilly, 6 février 2011

 

 

 Evo Morales, FSM, Charline Neuts Marquilly, 6 février 2011

Discours d'ouverture du FSM avec Evo Morales, photo de Charline Neuts Marquilly, 6 février 2011

Célébration au FSM

Célébration pour le Forum social mondial.

 

« Partage ton pain avec celui qui a faim, recueille chez toi le malheureux sans abri, couvre celui que tu verras sans vêtement, ne te dérobe pas à ton semblable. » Cette interpellation du prophète Isaïe dans la liturgie de la parole de ce 6 février ne pouvait pas nous faire mieux entrer dans cette célébration pour le forum social mondial.

 

La célébration était présidée par Mgr Sarr archevêque de Dakar, accompagné par celui de Bouake (Cote d’Ivoire) et Mgr Lafont de Cayenne venu spécialement pour le forum social.

 

Mgr Sarr s’est appuyé dans son homélie sur l’Evangile du jour « vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde ». Il a rappelé de façon claire et percutante l’iniquité dont est victime l’Afrique en particulier en raison des politiques économiques des pays dominants. Il a invité les participants à se sentir concernés au cours de ce forum social mondial, par le sort de leurs semblables, à chercher les causes de ces injustices, et à être la lumière dans les ténèbres de la « mal gouvernance ».


Célébration à Dakar, Maud Carrot, FSM le 6 février 2011
 

Pour cette célébration, les membres de la délégation du CCFD-Terre Solidaire, ainsi que d’autres participants chrétiens du FSM  se sont retrouvés dans une  paroisse d’un quartier populaire de Dakar au sein d’une assemblée qui restait majoritairement dakaroise. L’assistance était nombreuse et l’église un peu étroite. Trois chorales (soit 200 choristes) s’étaient associées pour colorer la liturgie de beaux chants sénégalais, mêlées à des chants en latin à la surprise de certains d’entre nous. La belle procession de l’offertoire chantée et dansée a permis à chacun d’offrir matériellement et spirituellement ce qu’il apporte à ce forum social mondial.

 

Forts de l’appel de Mgr Sarr nous rejoignions ensuite la grande marche d’ouverture…

 

 Xavier Courtois

6 février 2011

Dimanche, février 6 2011

GOREE : île aux palmos ?

« De ce sanctuaire africain de la douleur noire nous implorons le pardon du ciel » tels sont les mots avec lesquels le Pape Jean Paul II lança un appel pour l’abolition de l’esclavage lors de sa visite sur l’île de Gorée.

Classé patrimoine mondial de l’UNESCO en 1870 l’île de Gorée a été pendant plus de trois siècles la base du commerce triangulaire (commerce des esclaves noirs sous forme de troc) en Afrique francophone. Dans cette île, carrefour de l’esclavage, où seules les femmes métissées, encore appelés « AGITES », étaient «  libres » se sont crées de véritables quartiers internationaux qui aujourd’hui encore sont visibles sur île. C’est ainsi par exemple que l’on peut découvrir la « rue des bambaras » (ethnie du Mali).

Du haut de ses 1500 habitants l’île de Gorée, de par sa renommée, offre une multitude d’activités touristiques mais aussi artisanales telles que la peinture, la sérigraphie ou la fabrication de bijoux.

Il serait aujourd’hui impensable de parler du  FSM sans parler des problématiques africaines, de même, on ne saurait parler des problématiques africaines sans faire références à son histoire. C’est la raison pour laquelle la visite de l’île de Gorée est devenue quasi obligatoire dans le système scolaire Sénégalais d’autant plus qu’il existe au sein de l’île un internat pour jeunes filles.

Plusieurs siècles après une histoire aussi noire que celle de l’esclavage, force est de constater que l’île de Gorée a conservé tout de cet héritage qu’elle réussi à faire partager à de nombreux visiteurs.

Marie Anne Etoundi

5 février 2011 

Statue de l'île de Gorée

Statue île de Gorée, Marie Anne Etoundi, 5 février 2011

Photographie: Marie Anne Etoundi, 5 février 2011

Ouverture du 2e forum Sciences et Démocratie

Un forum « sciences et démocratie » a eu lieu pendant deux jours avant le FSM. Il s’agit de la 2e edition après celle de Bélém en 2009 : 90 organisations, 300 participants de tous âges, de divers pays et regroupant différents types d’acteurs étaient présents. Plusieurs séances plénières, tables rondes et ateliers ont eu lieu permettant d’aborder différents sujets ; voici quelques points forts retenus :

 

- un premier constat est que le monde a été décrit par  la science comme une immense machine dont les hommes sont des éléments interchangeables, l’éducation ayant été adaptée à ce système de division du travail en secteurs. Ceci appelle une réflexion en faveur d’une éducation moins disciplinaire, moins sélective avec des élèves co-créateurs de leur savoir.

 

- Buupa Diop (universitaire sénégalais) déplore que l’histoire de l’Afrique n’ait été décrite que par les occidentaux. N’est-ce pas à l’Afrique d’écrire sa propre histoire ? Il notait que les mots utilisés n’étaient qu’une déformation de mots d’origine africaine perdant ainsi le savoir qu’ils portaient.

Dans cette veine, Baudouin Jurdant (fondation sciences citoytennes France) craint la création d’un ordre épistémologique mondial (une langue unique pour tous les chercheurs). Pour ne pas perdre le savoir que véhicule la diversité des langues, il prône un désordre épistémologique mondial.  

 

- Les dernières années ont conduit à une privatisation de la recherche et une intégration de la connaissance dans le marché. Mais des mouvements alternatifs se dessinent pour reconnaître la valeur de la gestion des biens communs, encouragés par l’octroi du prix Nobel d’économie à Elionor Oestrom pour des travaux autour de la gestion des biens par les communautés. La voie a été aussi lancée par les logiciels libres.

 

- Dans l’atelier « quelle science pour quel progrès ? », Geneviève Azam (économiste membre d’ATTAC) dit « la vraie crise, c’est la crise de la domination de l’économie sur l’ensemble des activités humaines » : une économie incapable de prendre en compte l’irréversibilité, la finitude des ressources et la réalité du vivant et des sociétés. Elle appelle à une profonde mutation des esprits pour entrer dans le monde d’une prospérité sans croissance, une sobriété heureuse…

 

- Un atelier a mis en exergue la nécessité d’une synergie entre acteurs de la société civile et chercheurs pour influer sur la politique.

 

Des convergences ont proposé la création d’une université ouverte en Afrique, d’un « monde diplomatique de la recherche », de la constitution d’un réseau international pour continuer la dynamique de ce forum.

Pour en savoir plus : http://sdwf-fmsd.org

 

Bernard Rio, Christian Bourdel, Christophe Morel, Laurence Preud’homme

5 février 2011

 

Le forum Science et Démocratie, à l'école polytechnique de Dakar.

Forum science et démocratie 2, Laurence Preud'homme, 5 février 2011

Forum science et démocratie, Laurence Preud'homme, 5 février 2011

Photo: Laurence Preud'homme, 5 février 2011

samedi, février 5 2011

ENDA MADE SAHEL: des plantes au service de la santé des plus pauvres.

En attendant l’ouverture du FSM le dimanche 6 février, le CCFD-Terre Solidaire a organisé des visites de terrain à la rencontre des partenaires qu’il soutient au Sénégal.

Après 70 km de paysages de terre rouge et de baobabs, au cœur d’une tempête de sable, notre petite équipe du CCFD – Terre Solidaire arrive dans un havre de verdure, le Centre de production de plantes médicinales Enda Made Sahel à M’bour.

 

Le centre se donne pour but de réduire la vulnérabilité des plus pauvres par un meilleur accès à la santé. Dans un pays où les médicaments sont très chers, les plantes médicinales sont une source de traitement pour des maladies comme le paludisme, le diabète, l’amibiase, les diarrhées. Le Docteur Mame Thiermo Sy, à l’origine du projet, insiste sur le fait que l’efficacité de toutes les plantes produites est scientifiquement et empiriquement prouvée. Une fois séchées et conditionnées, ces plantes sont ensuite distribuées dans des postes de santé. Sœur Monique, responsable du dispensaire de Thiadiaye, nous confirme la place centrale de la phytothérapie dans sa pharmacopée.

 

Le site de M’bour est réservé à la transformation, à la formation, ainsi qu’à un travail de préservation des espèces. Les plantes sont majoritairement produites dans des villages où elles deviennent un apport économique intéressant pour les habitants. Les formateurs de Enda initient les villageois à la culture des plantes médicinales mais également à la culture potagère (tomates, oignons, aubergines…). Cet apport économique et alimentaire est une opportunité de développement pour les villages et contribue à limiter l’exode des jeunes.

 

Un enjeu pour le centre de M’bour est l’accès à l’eau : malgré une gestion très sobre grâce à un système de « goutte-à-gouttes », le forage, dans cette zone côtière, tend de plus en plus à remonter de l’eau saumâtre, ce qui l’oblige à utiliser l’eau de ville très chère.

Malgré ces difficultés, les tracasseries administratives et l’opposition des firmes pharmaceutiques, Enda propose un modèle convainquant de renforcement des potentiels sociaux et économique de la population avec 900 familles impliquées dans la production et des milliers de patients soignés pour un coût très modique.

 

 

Elise Bancon FSM Dakar 4 février 2011

 

Légende des photos. Photographe : Elise Bancon

 

Visite du centre  Enda à M’bour

Visite du centre ENDA, Elise Bancon, 4 février 2011

 

 

Des femmes du village de Saamane, producteur de plantes médicinales

Femmes du village de Saamane, Elise Bancon, 4 février 2011

Je reste !

GIE: Pirogues, Océane Peltriaux le 4 février 2011

GIE: Pirogues, Océane Peltriaux, 4 février

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