« De ce sanctuaire africain de la douleur noire nous implorons le pardon du ciel » tels sont les mots avec lesquels le Pape Jean Paul II lança un appel pour l’abolition de l’esclavage lors de sa visite sur l’île de Gorée.

Classé patrimoine mondial de l’UNESCO en 1870 l’île de Gorée a été pendant plus de trois siècles la base du commerce triangulaire (commerce des esclaves noirs sous forme de troc) en Afrique francophone. Dans cette île, carrefour de l’esclavage, où seules les femmes métissées, encore appelés « AGITES », étaient «  libres » se sont crées de véritables quartiers internationaux qui aujourd’hui encore sont visibles sur île. C’est ainsi par exemple que l’on peut découvrir la « rue des bambaras » (ethnie du Mali).

Du haut de ses 1500 habitants l’île de Gorée, de par sa renommée, offre une multitude d’activités touristiques mais aussi artisanales telles que la peinture, la sérigraphie ou la fabrication de bijoux.

Il serait aujourd’hui impensable de parler du  FSM sans parler des problématiques africaines, de même, on ne saurait parler des problématiques africaines sans faire références à son histoire. C’est la raison pour laquelle la visite de l’île de Gorée est devenue quasi obligatoire dans le système scolaire Sénégalais d’autant plus qu’il existe au sein de l’île un internat pour jeunes filles.

Plusieurs siècles après une histoire aussi noire que celle de l’esclavage, force est de constater que l’île de Gorée a conservé tout de cet héritage qu’elle réussi à faire partager à de nombreux visiteurs.

Marie Anne Etoundi

5 février 2011 

Statue de l'île de Gorée

Statue île de Gorée, Marie Anne Etoundi, 5 février 2011

Photographie: Marie Anne Etoundi, 5 février 2011