Or derrière ces mots se trouvent des jeunes et des personnes qui ont œuvré pour le processus révolutionnaire mondialement médiatisé. On a parlé de « révolution 2.0 », en réalité, ce que nous a surtout mis en avant Sofiane, blogueur de la première heure : c’est « l’intelligence collective » dont a fait preuve cette communauté surfant sur le net.
Dans un pays où l’école de journalisme, sous le régime de Ben Ali, n’enseignait plus l’investigation journalistique (car elle conduisait à la prison), les blogueurs ont pris le relai : ils étaient devenus des journalistes citoyens.
« Là où existe le pouvoir, il faut mettre le contre-pouvoir » - nous a exprimé Sofiane - : en absence de média qui joue ce rôle, il y a eu nécessité de créer de nouveaux moyens d’expression : les blogs, twitter, en étaient des exemples.
Notons qu’en Tunisie ; pour 12 millions d’habitants, il y a 3 millions d’abonnements (donc plus d’accès) : c’est énorme pour un pays en développement.
Aujourd’hui, les blogueurs sont toujours là et agissent pour la création de nouveaux clubs de « blogging ». Leur combat ? Rester vigilant et réfléchir à des labels de vérification de l’information.
Marie Poussard