Le deuxième jour, la visite de deux espaces dans un autre quartier en périphérie de Buenos Aires (Gonzales Catan), illustre brillamment le « changement de paradigme » découvert la veille au quartier Flores. IMG_5230.JPG

Un quartier de 2 millions d’habitants

« Avec 2 millions d’habitants et une tradition péroniste et Kirchneriste très forte, l’agglomération a plutôt intérêt de s’octroyer les faveurs des habitants de ce quartier », nous explique Sebastian, de Nueva Tierra.

En réalité, ce sont aujourd’hui « 3 ou 4 millions d’habitants » qui vivent dans des conditions précaires, un taux de chômage et de déscolarisation très fort.

Là encore, les habitants témoignent de violences policières récurrentes, aggravées par le fait que beaucoup d’habitants n’ont pas de papiers. Nous comprendrons un peu plus tard que le phénomène est lié à …

Dans ce contexte, nous visitons deux espaces d’un même programme, "Envion", promue par la gouvernement de la province de Buenos Aires à destination des jeunes déscolarisés. Le centre La Dorada et la Casa Joven se sont peu à peu appropriées de cette politique publique et l'ont modifié et modelé selon les besoins du quartier.

Des espaces animés par et pour les jeunes

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Dès les 1ères minutes, la maturité et le recul du groupe nous interpelle :

« Nous souffrons de discrimination et faisons face à une violence institutionnelle très forte ». Des jeunes, de 14 à 17 ans (certains avec leurs enfants), sont en train de rédiger le script d’un court-métrage sur l’histoire de leur quartier qu’ils produiront « avec leurs propres moyens », «en filmant avec des portables ».

Une pédagogie qui responsabilise

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Ces espaces ne sont pas des écoles de la deuxième chance ou des centres de ré-insertion pour les « jeunes de la rue » (comme ils se nomment eux-mêmes).

On y vient quand on veut et on y fait ce qu’on veut.

« Moi, j’anime des ateliers de réparation de bicyclettes, mais j’apprends aussi les métiers de boulanger, animateur radio et menuisier », nous explique un des jeunes, « Comme ça, j’ai 3 fois plus de chances de trouver un travail ».

Un autre nous raconte que pour lui « la Casa Jovenes » (maison des jeunes) est un moyen de prendre du recul par rapport à sa maison / famille