Qu'est ce qui t'a amené au CCFD-Terre Solidaire
Je suis italien, ingénieur télécom à la base, catapulté à Grenoble. J’ai toujours rêvé d’une vie normale, gagner de l’argent, avoir un téléphone portable de la dernière heure. Jusqu’à ce qu’une personne (Alexis) m’invite à participer à une réunion d’une association mystérieuse, que j’ai commencé à découvrir : c’était mes premiers pas dans le CCFD-Terre Solidaire il y a 2 ans. C’est aussi le moment où j’ai commencé à changer de mentalité et à penser moins matérialiste. Aujourd’hui grâce à la participation au CCFD-Terre Solidaire je peux répondre à la question : « pourquoi s’inquiéter autant pour changer les choses alors que notre société a été toujours égoïste ? ». Ma seule réponse est que je ne veux pas faire partie des personnes qui rendent la société telle que nous la connaissons.
Qu'est ce qui fait que tu y restes ? qu’est ce qui te plait ?
La convivialité et la facilité d’échange que j’ai trouvé dans l’équipe de jeunes adultes, m’ont convaincu de participer une réunion après l’autre, autour d’un morceau de fromage et du bon vin. Petit à petit j’ai découvert que le CCFD-Terre Solidaire était plus large que notre petit groupe d’échange. Et j’ai eu la possibilité d’élargir mon cercle. Ce que j’aime le plus au CCFD-Terre Solidaire c’est qu’on met en avant la personne et non ses croyances religieuses, politiques, sa nationalité ou son âge. Et oui, pas question d’âge, j’ai pu le constater pendant nos rencontres, notamment les vacances engagées, mais aussi aux sessions régionales. Rien n’est plus enrichissant que l’échange intergénérationnel, chacun apporte son seau avec ses expériences, sa vie et ses idées pour avancer.
Et sinon à côté du CCFD-Terre Solidaire? tu fais quoi ?
Je me suis toujours considéré comme une personne riche d’humeur, bavarde, qui doit combler les silences. Aujourd’hui j’ai encore envie d’explorer. Je suis aussi dans la communauté locale de couchsurfing (c’est une communauté qui partage son canapé pour un tourisme alternatif), je joue au football à 11 dans un tournoi corpo (mais j’ai fait partie aussi d’autres équipes de foot à 5 et à 7…), j’ai dû apprendre à faire du snowboard car sinon les weekends je restais tout seul dans la ville, je vais courir pour pas regretter de manger beaucoup de pâtes… c’est rare que je reste chez moi le soir. Tout ça a provoqué une analyse personnelle, avec le diagnostic de deux maladies liées entre elles et très graves : je sais pas dire « non » et je suis hyperactif. J’ai commencé à me soigner mais probablement je resterai dans ma situation de malade chronique.
Qu’est ce que tu nous raconterais qui symbolise ton engagement dans le monde ?
Il y a deux ans je suis allé au Maroc pour fêter les fiançailles de mon ex-colocatrice. Je devais rester 3 jours, finalement je suis resté 10 jours. Avec une amie, nous sommes partis à l’aventure et ça nous a amené à participer à la manifestation de travailleurs (c’était justement le premier mai) à Casablanca. Encore aujourd’hui je pense que j’en rêve encore, mais ce n’est pas ici que je vais vous parler de cette journée. Finalement on s’est promis qu’on allait chaque année organiser un voyage pour que nous puissions participer à une manifestation du premier mai dans une ville différente. C’est à refaire l’an prochain, peut être avec d’autres motivé-e-s qui veulent rejoindre ce projet.
PS : En 2014, c’était le Portugal, mais loupé car j’ai oublié ma carte d’identité et l’avion est parti sans moi.