1, ......15 milliards,........ 4 %,..... 1/5,..... 7, 556666054, toujours des chiffres, des nombres : Pourquoi ?
Quelle est la place de la mesure dans notre société, que faut-il mesurer et ne pas mesurer ?
Le CCFD-Terre Solidaire, l’Ecole de la Paix, l’Agglomération grenobloise -la METRO-, l’Université Pierre Mendès France, le Centre d’information Inter Peuples nous ont invités à venir compter (ou conter) pendant un week-end à Notre Dame de Parménie, les 14 et 15 décembre 2013.
Un week-end où :
- nous avons compté (le nombre de sourires, le nombre de personnes avec un vêtement vert, ...)
- on nous a conté :
• cette «belle» (mais pas si simple) histoire des «indicateurs», «il n’y a pas de bon indicateur en soi, la diversité est nécessaire pour faire prendre conscience, former, transmettre suivre des politiques». La mesure n’est pas neutre, puisqu’on se concentre sur ce que l’on mesure et il y a donc forcément un biais.
• l’expérience du Bhoutan (Bonheur National Brut)
• l’expérience mise en place à la communauté d’agglomération de Grenoble :
Au niveau du service de la politique de la ville où une réflexion s’est mise en place en partant du constat que l’observation des populations sur les différents territoires est faite sur la base d’indicateurs négatifs (taux de précarité, taux de chômage, etc...). Un travail a donc été entrepris et se poursuit encore avec les chercheurs, les universitaires et la participation des habitants à l’aide de la méthode spirale (Conseil de l’Europe) pour que les habitants puissent s’exprimer sur «le mal – être » et « le bien – être » au niveau de leur territoire. Avec une démarche au départ individuelle, puis en petits groupes et enfin plus large (pour le territoire).
• Au Mexique, la notion de territoire est primordiale au niveau des communautés Indigènes Maya. L’approche envisagée chez nous avec une réflexion individuelle pour ensuite penser « bien commun» n’aurait pas fonctionné puisque pour eux tout se décide en collectif. Tout est décidé ensemble en assemblée et par le consensus. L’assemblée est reconnue en tant que sujet politique : « Le collectif crée les individus». Si des indicateurs devaient être mis en place, il faudrait qu’ils soient pensés et utilisés uniquement à l’échelle locale car chaque communauté fonctionne de manière indépendante (propre système de sécurité, monnaie, réseau de téléphonie, etc...)
- l’on a pu compter les uns sur les autres :
pour éplucher les légumes de cette superbe et délicieuse soupe,
pour partager les petits moments de discussions sur cette thématique un peu complexe mais qui ne peut que nous interpeller et nous inciter à aller plus loin...
