Mise en forme : Pauline (Loire)
« Soy Lesbia, de Guatemala, del Comite de Campesino del Altiplano, CCDA » (Comité Paysan de l'Altiplano)
Mes attentes pour l’immersion locale dans la Loire
« J’ai envie de voir les idées qu’ont les gens ici. C’est une expérience d’échange, on va voir les communautés de base, découvrir leurs actions, leurs manières de faire avancer les choses au niveau local. J’ai envie de savoir quel est l’apport des populations, les femmes, les hommes, les jeunes et de savoir quel est leur impact pour le changement de la société »
Mes impressions lors d’échanges avec un élu en charge du foncier
«Ce qui me surprend le plus, c’est que vous avez des terres pour travailler. Une des réalités les plus dures de chez vous, c’est le fait que la terre soit une marchandise, si on veut voir l’humain au centre, la terre ne doit pas être vendue. »
« Le plus important c’est de maintenir une vision quand on crée quelque chose, au Guatemala, on le voit avec le commerce équitable, ça dévie rapidement des principes initiaux, et c’est pour cette raison qu’on veut du militantisme. »
En abordant la problématique de la fourme de Montbrison
« En France, tout tourne autour de l’exportation et du profit, on perd le côté humain, l’idée qu’on produit pour s’alimenter, et je trouve qu’avec le lait cette problématique de l’argent transparait beaucoup. »
« Au Guatemala, on est plus agressif qu’ici, quand on fait des manifestations comme ça [NDLR : actions de déversement de lait dans les laiteries et devant la Préfecture qui ont données lieu à la mise en garde à vue de 9 agriculteurs dans la Loire], il y a des emprisonnements, on se confronte toujours à la légalité, les lois sont faites pour et par les gens qui ont les moyens. En cas d’arrestation, tout le groupe va à la prison défendre ces personnes et dire qu’elles ne sont pas délinquantes. Dans le cas des 9 personnes détenues dont on a parlé, j’ai l’impression qu’ils étaient un peu seuls… »
En parlant des leviers de développement et de changement
« C’est d’abord les femmes, dans la plupart des visites que nous avons faites, j’ai ressenti que les femmes avaient de l’avance, elles portaient le changement et soutenaient des idées. Un des autres leviers majeurs, c’est la volonté, sans cela, on ne fait rien. Enfin, un dernier levier, c’est la nécessité, j’ai compris que pour beaucoup des agriculteurs, c’est souvent la nécessité qui a engendré les initiatives de changement. »