Par Anne-Gaëlle (38),

L’association SERJUS, rencontrée lors du voyage d’immersion au Guatemala en aout 2012, est un partenaire du CCFD. Son objectif est d’améliorer les conditions de vie des communautés rurales et promouvoir leur participation à la construction démocratique du niveau local au niveau national :

-        appui à la construction et au renforcement du pouvoir local des communautés rurales, formation de leaders, dans un contexte de crise économique et de reconstruction suite à 35 ans de conflit armé interne qui a divisé,

-        défense de la participation citoyenne populaire, appui à la participation de la vie politique, pour favoriser l’émergence des besoins et le respect de la culture maya, chez un peuple informé et responsable,

-        valorisation et planification du potentiel économique local, consolidation des organisations de petits producteurs ; développement d’un regard plus intégral du processus productif, promotion du marché local et de l’autosubsistance,

-        Soutien à la micro-fiance rurale et au développement durable, à l’agro écologie. Le réseau de micro-fiance, RED FASCO, partenaire SIDI, est né du soutien de SERJUS à ces initiatives.

L’association est fondée sur la cosmovision maya.

La cosmovision Maya

Elle promeut un développement économique fondé sur l’homme et le territoire, pas uniquement géographique mais fort de sa culture, son histoire, ses acteurs qui doivent apprendre à se connaitre, se comprendre, s’organiser et dialoguer.

Elle défend la diversité, les différences et l’unité, la cohérence dans la diversité, l’harmonie, l’équilibre, la complémentarité, le respect de l’environnement, l’innovation, une façon de vivre en relation avec son histoire.

Elle développe le concept d’entreprenariat communautaire (le mot existe en maya mais pas en français), c’est le fait de travailler ensemble, de faire entreprise.

Pour Walter Prysthon, chargé de mission Amérique Latine au CCFD, le partenariat, c’est être compagnon de route, apprendre les uns des autres, penser à partir des plus exclus.

Vivre une cérémonie Maya

Nous avons eu la chance d’en vivre deux. La première dans les locaux de l’association DESMI, le deuxième jour de notre voyage et premier jour dans le Chiapas, à San Christobal. Nous avons tourné 13 fois autour de l’autel pour associer les énergies de toutes nos associations et bien travailler ensemble. Damien, le guide, nous parle de créer un équilibre entre ceux qui ont le plus d’énergie et ceux qui en ont le moins, d’avancer ensemble au rythme du plus lent. 

Cérémonie Maya

Au Guatemala, notre groupe accompagné par l’association SERJUS, a vécu une autre cérémonie, dans un lieu sacré, à la lagune de Chikabal. A nouveau, nous avons construit un magnifique autel de 4 couleurs, vert, rouge, blanc et noir, comme les couleurs du mais, comme les 4 points cardinaux, comme les couleurs de la peau. Nous y avons mis des offrandes (maïs, encens, bonbons, chocolat, fruits, pétales pour représenter la douceur). Nous avions chacun 20 bougies pour 20 jours d’un cycle, que nous avons jetées dans le feu après avoir compté jusque 13, en maya et en français.

Nous avons compris l’importance de la terre mère, celle qui nous nourrit, des arbres-frères, du soleil,  des hommes et des femmes.

Cérémonie Maya

Le lieu sacré de la lagune Chikabal

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