Ce dimanche 24 novembre à Pont du Fossé (05), l’Association « Chemins de traverse » et le CCFD Terre Solidaire organisaient à la Maison de la Vallée, une journée « Brésil un an après ». Il s’agissait de donner un aperçu de la situation des petits paysans du Nordeste (Etat du Paraïba) et de celle des populations indigènes de l’Amazonie, après l’élection de Jair Bolsonaro fin octobre 2018.

La journée, qui a rassemblé une quarantaine de participants, s’est déroulée en trois temps :

En matinée la projection d’un film sur l’Amazonie qui subit cette déforestation par incendies d’une ampleur inégalée depuis un an. Des incendies qui ont suscité l'inquiétude dans le monde entier. En cause : l’élevage industriel et l’extension de monocultures de soja. Avec la bénédiction du nouveau Président. On n’hésite pas à défricher par le feu, le plus grand réservoir de biodiversité au monde, l’habitat des populations indigènes. Est bafoué la constitution du Brésil où est inscrite la préservation de l’usufruit des terres des peuples autochtones. Un débat animé suivait la projection autour de cette question : Que pouvons nous faire ? L’une des idées maîtresses retenue par les participants : le changement de modèle agricole chez nous en Europe, une agriculture plus autonome sans importation de soja OGM et l’importance du pouvoir du consommateur qui revendique une relocalisation de son alimentation, une diminution de sa consommation de viande et des produits sains sans pesticide. L’importance de la sensibilisation, dès l’école, à une bonne alimentation.

Un repas brésilien, composé d’une soupe et de riz, était proposé par Chemin de Traverse avec le concours de « La Pousterle » et de Joël Blanchard pour la préparation.

L’après-midi une conférence débat animée par Jean-Marie Labat, prêtre, de nombreuses années au Brésil, et Dominique Christophe administrateur à Provence Verte Solidarité. Les deux intervenants sont retournés cet été dans la région du Nordeste, pour recueillir et enregistrer les paroles de témoins, militants, étudiante, prêtre, avocate des droits de l’homme. L’opportunité pour les participants de mieux comprendre les conséquences désastreuses de la politique du gouvernement Bolsonaro : exclusion des pauvres, remise en cause du droit des populations autochtones par le soutien à l’agro-industrie, restriction des crédits aux facultés de sciences humaines, aux associations d’Education populaire perçues comme foyers de contestation, etc.

En résumé une journée qui répondait parfaitement à la démarche de la quinzaine Festisol du Festival des solidarités. Un temps fort rendu possible par l’implication des bénévoles de Chemins de Traverse et l’initiative du CCFD Terre Solidaire.