Pendant quatre jours une quinzaine de personnes se sont retrouvées pour « habiter autrement la planète ». L’idée est venue du groupe de réflexion Lieu Communautaire. « Et si on créait un Lieu Communautaire Ephémère pour lire ensemble Laudato Si, réfléchir à nos engagements, chanter, cuisiner, discuter ensemble ? ». Le pari était lancé… et la réalisation fut belle.

Le grand champ du Glaizil s’est couvert de pancartes colorées, des fruits de l’arbre de nos engagements, de chaises et de grandes couvertures. Il bruissait des pages tournées dans le plus grand sérieux, des mille discussions autour d’un chapitre de Laudato Si ou sur l’avenir de l’humanité. Il résonnait des ateliers chants, théâtre et des rires lors des repas.

Le matin place à l’étude ! Après la plénière tous ensemble, chacun.e se vautrait dans l’herbe ou s’installait dignement pour lire Laudato Si. D’abord lu selon la technique de l’arpentage le premier jour, les jours suivants nous ont permis d’affiner les chapitres, individuellement puis par petits groupes. En début d’après-midi nous avions un temps seul.e puis en duo pour relire nos engagements selon la technique ignacienne. La suite de l’après-midi était un forum grand ouvert. Chacun.e proposait des ateliers selon ses intérêts. Chants chrétiens ou révolutionnaires, réflexion sur le Lieu Communautaire, sur l’agroécologie, l’éducation, promenades, danse, chacun.e partageait ses richesses ! Le temps spirituel du soir réunissait tous nos réflexions, échanges, espérances et sentiments d’impuissance dans une même communion. La célébration de clôture a été à l’image de ces quelques jours : sur une belle couverture colorée, une Bible, le pain et le vin, nous tous ensemble autour dans la joie et la simplicité.

Et mon mot d’espoir me direz-vous ? Il est double, triple, multiple même mais en quelques étincelles, nous savons ce qui est bon, juste pour le monde, nous savons ce qui peut être fait, nous connaissons le chemin… il ne nous reste qu’à l’emprunter ! et après ce quelques jours mêlant personnes de tout âge, je me dis qu’ensemble c’est possible !

Mathilde Gal