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Place Saint Pierre: Nowane, Louison et Thomas

Nous retrouvons les lauréats du concours "Chante ta Planète" 2015, catégorie Lycée : Louison, Nowane et Thomas. Ils sont partis du 11 au 18 juillet à Lampédusa et à Rome.  Les trois premiers jours passés à Lampédusa leur ont permis de voir où et dans quelles conditions les migrants arrivaient sur l'île (voir les articles précédents*). 

Après la journée du mercredi passée dans les aéroports (Lampédusa-Palerme et Palerme-Rome) et avec beaucoup de retard, nous voici à Rome pour rencontrer les associations qui travaillent aux côtés des migrants et pour découvrir concrètement comment la vie des migrants s'organise une fois qu'ils ont quitté la Sicile. 

Le jeudi aura sans doute été notre journée la plus dense ! Nous rencontrons tout d'abord le collectif CILD (Coalizione Italiana Libertà e Diritti Civili).SAM_4125.jpgNous discutons avec le responsable, Andrea Menapace, par l'intermédiaire d'une vidéoconférence. Il nous explique que la Cild est née en 2014 et qu'elle est formée de 30 associations. Le collectif travaille principalement dans 4 domaines : les droits des migrants, la lutte contre les discriminations (contre les Roms, les homosexuels...), la liberté d'expression et la réforme du système juridique italien.

http://www.cilditalia.org/

La Cild lancera en septembre 2015 une grande campagne nationale et européenne pour dénoncer l'idée que "les migrants prennent le travail aux Italiens ou aux Européens". Le collectif est d'ailleurs à la recherche de partenaires européens....

Puis nous faisons la connaissance d'Issiaka. Il est Malien et stagiaire-interprète-médiateur chez Arci (Association Récréative et Culturelle Italienne). Nous nous rendons avec lui en train à Civitavecchia (à 1 heure de Rome) pour découvrir un projet d'intégration des migrants : SPRAR (système de protection pour demandeurs d'asile et réfugiés).

 

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C''est un projet de 6 mois cofinancé par Arci et le Ministère de l'Intérieur. Il propose à des migrants qui ont le désir de vivre en Italie d'apprendre la langue italienne et de suivre une formation professionnelle (mécanique, géométrie, cuisine...) . Ils sont en colocation dans des appartements à Santa Marinella (ville voisine de Civitavecchia). Les migrants sont accompagnés dans leur apprentissage de l'autonomie, de l'insertion sociale et professionnelle. Ils gèrent leur budget, font leurs courses ....Au bout de 6 mois, ils sont capables de vivre seuls, sans le soutien du Sprar. A eux de se trouver un "vrai" logement et de s'insérer dans la société italienne.

A Civitavecchia, ils sont actuellement 35 hommes majeurs à bénéficier de ce programme. Ils sont essentiellement Maliens. Nous les rencontrons dans les locaux où ils apprennent l'italien. SAM_4126.jpg

A gauche:  la psychologue (assise), debout: la professeure d'italien et Issiaka notre guide. A droite, quelques uns des 35 migrants qui bénéficient actuellement du programme SPRAR et Federica notre interprète.

En fin d'après-midi, nous repartons à ROME pour rencontrer Elvis, l'animateur du "Numéro vert". Cette permanence téléphonique est un des points forts d'Arci et de son département migrations. Elle est destinée aux demandeurs d'asile et aux réfugiés. Ils sont 4 animateurs, chacun parlant au moins 2 langues. Elvis parle l'arabe, le français et l'italien. Ils sont aidés par un tréseau d'interprètes bénévoles, ce qui leur permet de communiquer dans une trentaine de langues ou de dialectes. Il y a aussi un réseau d'avocats pour l'assistance juridique.

 

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Nowane, Thomas, Elvis et Louison

Notre "folle journée" se termine par une rencontre très chaleureuse avec les responsables de la JOC internationale. Nous faisons la connaissance de Monika (Kénya) et de Joel (Portugal). La 3° du groupe, Amélie (France), n'était pas à Rome ce jour-là. Nous nous retrouvons dans les locaux romains de la JOC Internationale, tout à côté du Panthéon, au coeur de Rome...

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sur la terrasse: Joel et Monika

Joel et Monika vivent et travaillent dans cette maison diocésaine. Leur rôle consiste à coordonner les nombreuses missions menées par les équipes JOC à travers le monde. Chacun est responsable d'un vaste espace géographique : Amélie accompagne les projets menés en Europe et en Asie ; Joel est concerné par l'Amérique latine, le Canada et les îles de l'Océan Indien ; Monika coordonne les projets africains. Ils remplissent leur rôle d'accompagnateurs de projets grâce à Internet, à la vidéoconférence....Ils ne se rendent que très rarement sur les lieux.

Plusieurs projets sont en lien avec les migrations : en Ethiopie et au Sénégal, il y a des conférences qui montrent les aspects positifs et négatifs des migrations ; en Ouganda, il existe un projet pour intervenir dans un camp de réfugiés internes ; à Dubai, les jeunes de la Joc aident les migrants à trouver du travail car au bout de 6 mois sans emploi les migrants sont expulsés...

Nous serions bien restés plus longtemps sur cette terrasse romaine à discuter avec Joel et Monika mais nous avons dû les quitter vers 22h30 : les portes de notre hébergement fermaient à 23h....

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Thomas, Louison et Joel

 

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