A Notre Dame, nous sommes toujours sous le thème de la fraternité. Aussi, lorsque les responsables du CCFD, c’est-à-dire le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement, nous ont demandé si nous étions d’accord pour qu’ils interviennent à l’école, notre réponse a été un oui enthousiaste. Ils sont arrivés accompagnés par Amin, habitant de la République Dominicaine, voisin d’Haïti. Pour mémoire Haïti et la République Dominicaine se situent sur une même île des Grandes Antilles, à l’est de Cuba.
A Haïti, une école Marie Notre Dame a été fondée et sœur Françoise qui était enseignante à Pamiers se trouve être là-bas.  Solidaires de cette école, tous les élèves d’ici ont couru pour Haïti lors d’un cross solidaire organisé le 12 novembre 2021.
Amin nous a raconté comment il vit la fraternité au centre de Montalvo où il travaille, ONG liée à la Compagnie de Jésus. Cette compagnie jésuite œuvre pour contribuer à « l’autonomisation sociale, économique et politique des populations pauvres et exclues. » pour reprendre ce que dit d’elle-même cette ONG. Elle dit aussi garantir et promouvoir les droits de toute la population « en défendant des lois et des politiques publiques garantissant la protection réelle et effective des droits » et de promouvoir également le libre arbitre.

Amin nous a expliqué comment il accompagnait des populations pauvres, des paysans, des migrants issus de Haïti, et combien il était difficile pour ces derniers d’obtenir des papiers ainsi qu’éventuellement une bi-nationalité. Comme il s’exprimait en espagnol, Elena, jeune étudiante parisienne, traduisait.
Ce sont les enfants du primaire qui les premiers rencontrèrent Amin en compagnie de leurs professeurs. Ils lui firent bon accueil et les questions fusaient de toute part.

Avec les élèves de terminale accompagnés de leur professeur de sciences économiques et sociales, ont été évoquées ces difficultés d’immigration, de développement environnemental et écologique. Il y a eu un véritable échange : les élèves posant leurs questions en français, puis traduisant en anglais et espagnol.
Elena aurait, semble-t-il, suscité des vocations !

Puis ce fut au tour du professeur de philosophie d’accueillir dans son cours d’HLP (humanisme, littérature et philosophie) avec des premières qui ont posé leurs questions avec les mêmes exigences.
Enfin des classes de seconde et première se sont retrouvées ensemble avec les professeurs d’histoire-géographie et d’anglais.
Nous avons eu le temps de partager un bon repas en toute fraternité préparé par notre chef.

Marie-Françoise ASSEMAT

photos : Chantal Loubet