Le 13 mars 2015, Abdou a fait des interventions au lycée Notre-Dame de Bonsecours. Depuis plusieurs années nous amenons les partenaires rencontrer des étudiants en BTS Assistant Manager et Commerce International pour les sensibiliser sur des questions spécifiques de solidarité internationale. C’est un projet que M. Vincendon, le coordonnateur du post bac, tient à cœur pour aider les jeunes à devenir des managers et cadres engagés et responsables.

 

Dans 2 classes de BTS, ainsi qu’un groupe de 2nd, Abdou a présenté ACTSOL, la ferme école sénégalaise. Il leur a expliqué qu’au Sénégal, comme dans de nombreux pays, il y a eu une introduction massive de pesticides pour améliorer le rendement et augmenter l’exportation ce qui a fini par appauvrir les sols. En conséquence les gens ont fini par être obligés d’importer des produits qu’avant ils cultivaient en abondance de façon naturelle pour leur propre consommation. Le projet de fermes-écoles en agroécologie permet donc de revenir aux pratiques ancestrales avec des améliorations techniques modernes pour permettre aux paysans de redonner vie aux sols et retrouver la sécurité alimentaire. Abdou a expliqué que dans la ferme école les jeunes ont 50% de théorie et 50% de travail pratique sur leurs parcelles. Lorsqu’ils vendent leurs produits, 2/3 de la recette leur revient ce qui les permet d’avoir de l’argent pour s’installer à la fin de l’année de formation. Ils sont ensuite accompagnés pour pouvoir démarrer leur exploitation en bio dans leur ferme familiale.

 

Les jeunes ont été très attentifs et l’échange a été très enrichissant. De nombreuses questions ont été posées telles que :

  • « Est-ce que la sécurité alimentaire est possible ? »
  • « Est-ce ça arrive que la famille ne soit pas d’accord pour adopter ce type d’agriculture ? »
  • « Est-ce que vous arrivez à convaincre ceux qui utilisent des pesticides à changer à l’agroécologie ? »
  • « Quel est le meilleur conseil que vous pouvez nous donner ? »

A cette dernière question Abdou a répondu qu’il est important de prendre conscience de la crise écologique sur la planète dû entre autres aux pesticides. Il a insisté que nous devons nous préoccuper de ce que nous mangeons car on joue sur notre santé et sur celle des générations futures. « Nous avons le choix », dit-il.

 

Regina Camacho de l’équipe d’animation du CCFD-Terre Solidaire