Terres Panchami rétrocédées au groupe de femmes.
Matinée de mardi consacrée à des visites sur le terrain, et pour la première fois, de terres agricoles Panchami, 89 acres partagés entre 31 familles Dalit. Terrain nu pour l’instant, elles attendent les pluies qui tardent à venir cette année pour semer millet et lentilles. Il existe un système d’irrigation sur cette parcelle, il est payant. Sur un autre terrain, elles envisagent de creuser un puits afin de cultiver du riz, et de la canne à sucre pour la vendre à la raffinerie toute proche, malgré les réserves d’IRDS.
Vijiya, épouse de Nicholas sur les terres Panchami.
Nous allons ensuite à la rencontre des femmes propriétaires qui, sous ce soleil de plomb, sont en train de creuser un canal pour les terres du village. Elles participent aux « cent jours de travail garantis », programme mis en place en 2005 qui assure, pour 100 roupies par jour, un minimum de ressources. Ce travail, sans machine, mené par une cinquantaine d’hommes et de femmes, nous donne une drôle d’impression, mais quand on demande aux femmes ce qu’elles pensent de cette mesure, elles y sont très favorables, l’une nous dit que cela lui a permis de rester au village plutôt que de partir chercher de l’argent en ville, et a permis à ses enfants de poursuivre l’école.
Leaders rencontrées sur le chantier du canal.
Nous achevons ces deux jours chez IRDS par un échange post-visite, où Nicholas et son équipe répondent assez directement aux questions qui nous taraudent : Que vont devenir les personnes actuellement présentes sur les terres Panchami une fois les restitutions acquises ? Où sont les hommes dans ces mouvements de femmes ?...
Rencontre avec les femmes du village de Soriyapattu.
Vous aurez les réponses en assistant à nos retransmissions !
Commentaires
1. Le mercredi, juillet 22 2015, 07:33 par Eliette
J'ai une pensée particulière pour Anne, je viens juste d'avoir le lien du site.
Les noms des personnes, des lieux, les couleurs et les odeurs que l'on devine nous font rêver... Mais sous le vernis du rêve se cache une réalité bien difficile à vivre.
Je vous admire tous pour le travail que vous faites, et surtout j'admire le courage de toutes ces femmes qui font tout pour survivre! Je remercie Dieu de m'avoir fait naître sur un bon côté de notre planète, même s'il y a beaucoup à redire sur notre façon de faire...
A votre retour vous ne pourrez plus regarder notre monde de la même façon, riches de votre expérience... Ce sont des pauvres qui vous donnent la richesse de leur cœur. Merci pour le partage de votre parcours. Amitiés. Eliette
2. Le mercredi, juillet 22 2015, 15:13 par Claire
Comme l'eau est bienfaisante quand elle se fait attendre... Ici on dit: "le mauvais temps, c'est celui qui dure trop longtemps" (épisode de sécheresse ou trop de précipitations des jours durant). Conséquences sur les récoltes et "le bon plan" des cultures. Notre terre est mise à rude épreuve de façon inégale selon les régions. Merci pour vos articles qui nous ont permis de penser à vous tous les jours et de découvrir des personnes courageuses. Le retour approche.