Un travail et un salaire décents, c’est vital !
par Nayla AJAJTOUNI,
Coordinatrice du
COLLECTIF ÉTHIQUE SUR L’ÉTIQUETTE
Après le drame du Rana Plaza au Bangladesh où 1133 ouvrières ou ouvriers du textile ont trouvé la mort, il y a un an, nul ne peut désormais ignorer les conditions de travail inhumaines dans ce secteur. Les étiquettes retrouvées dans les décombres ont mis en évidence que nos grandes marques sont les donneurs d’ordre d’une cascade de sous-traitants.
Est-ce possible que la recherche du profit ait, à ce point, anéanti la valeur accordée à la vie humaine ? Y a t-il, depuis cette tragédie, des progrès des droits sociaux ?
Et quelles sont les implications, chez nous, de cette course au moins-disant social et environnemental ?
La situation au Bangladesh et d’autres moins médiatisées, telles les manifestations des ouvriers au Cambodge pour obtenir un salaire vital, violemment réprimées, montrent la nécessité et l’urgence de mettre en place des règles pour un travail vraiment humain. Il est temps de reconnaître qu’un « salaire vital »[1] est un droit humain !
Avoir un travail décent et un salaire vital : est-ce trop demander ?
En parallèle à la mondialisation des marchandises et des finances, il est urgent de mondialiser, par le haut, les droits humains au travail : c’est un enjeu pour les populations au Nord comme au Sud.
Au Nord, chaque citoyen a le droit de savoir, afin de ne pas consommer aveuglément et ne pas cautionner des pratiques de production indignes. Mais quel pouvoir a-t-il ?
« Ce qui est illimité, c’est la conscience citoyenne » affirme Nayla Ajaltouni, « elle peut se matérialiser en signature de pétition ou en interpellation d’enseigne pour refuser d’être complice ».
C’est à ces questions que répondra Nayla AJALTOUNI : elles sont le thème de la campagne actuelle du Collectif Éthique sur l’étiquette, intitulée « Vivre de son travail, c’est vital ! ».
[1] : La campagne « Asia floor wage » lancée dans 18 pays d’Asie définit un salaire minimum vital pour les travailleuses et travailleurs du textile, calculé en fonction des besoins vitaux, du coût de la vie et de la monnaie de chaque pays.
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