Jeudi 20 Mars
Nous avons pris le repas au restaurant de l’association en présence de 5 membres de l’équipe dirigeante, et de quelques personnes représentants le CCFD (excellente cuisine et ambiance, ouvert à tous, 7j/7 pour 8,90 €, je vous le recommande).
Comme souvent, les gens assaillent le partenaire de questions et c’est toujours difficile de faire respecter ce temps qu’il devrait avoir pour lui même, ainsi que l’interprète…..
Dans cette salle de restaurant nous côtoyons les personnes accueillies au Centre, cela donne un « mélange des couleurs » comme le dit la chanson, l’ambiance était très calme. Je ne sais s’il faut l’attribuer aux difficultés de langage ou au stress de la situation instable…. ??
L’après midi nous nous sommes réunis avec l’équipe dirigeante de l’accueil.
Sophie Ogier, responsable de l’établissement, a présenté les caractéristiques de leur accueil. Ils gèrent à la fois des logements pour des jeunes de 16 à 25 ans et font l’accueil des familles de migrants. Pour celles qui ne peuvent obtenir le statut de réfugiés, ils travaillent en collaboration avec le Collectif de Défense des Demandeurs d’Asile ( Claude Charbonnier , présent)
Robert a ensuite présenté son travail dans l’association GRUPA 484, son action auprès de migrants et, droits de l’homme, en particulier les plus marginalisés, son programme pour la jeunesse : faire une force de leurs différences, et non une source de conflits !
Aussitôt de nombreuses questions émanant du personnel du St Jean concernant la situation dans son pays ont fusé.
Bien sûr ils reçoivent des albanais, des kosovars, des serbes, beaucoup de personnes issues de la région des Balkans ! Robert a alors utilisé un tableau pour expliquer l’actualité. Le nombre de flèches dans tous les sens suffisait à lui seul à matérialiser la complexité de la situation. Il s’en est suivi une âpre discussion sur les conflits, le découpage des pays,….
La question du directeur (personne noire issu de la RDC)
« Comment faites-vous pour intégrer les populations minoritaires (Kosovo, Albanie, Roms…) !!? »
Robert réexplique leur action au niveau politique et au niveau de la base,c'est à dire avec les jeunes. Et aussi depuis 2013, ils ont obtenu que les minorités disposent d’une carte d’identité, avec une adresse de référence ce qui leur permet l’accès à divers droits (école, logement, travail…).
Robert s’est intéressé au statut associatif du St Jean, son financement, son action sur le terrain en contact direct avec les familles (aide matériel, logement, argent, si pas de travail, école, organisation du temps libre pour les personnes qui ne peuvent travailler…).
La remarque du directeur, marqué par son vécu en RDC, je suppose « La réconciliation est une tâche presque impossible »……. !
Ce qui a eu pour effet de faire repréciser par Robert les actions pratiques menées auprès de la jeunesse et la conviction forte de nombres de bénévoles, enseignants, poètes de son pays pour faire aboutir un idéal qui est de « construire des nouveaux citoyens ».
Geneviève Blondeau