Le FSM a fortement contribué à l'avancée de la démocratie en Tunisie : dès les années 2000, il a permis aux associations de défense des droits humains et aux syndicats défenseurs des droits sociaux de se rencontrer et de travailler ensemble.
C'est ainsi qu'en 2008, suite au licenciement massif de travailleurs du secteur minier tunisien, syndicats et défenseurs des droits de l'homme se sont rassemblés pour dénoncer le népotisme et la corruption. C'est cette dynamique qui a permis la révolution de 2011. Il faut maintenant continuer l’œuvre mise en route, car les attentes ne sont pas encore satisfaites : le chômage et la précarité sont élevés, les prix ont doublé depuis 2011. Mais la société civile tunisienne est forte, elle sait lutter et elle l'a déjà montré ! « Nous, tunisiens, avons besoin de vous et vous avez besoin de nous, pour continuer la lutte ensemble pour la dignité , la paix et la justice sociale". Propos recueillis par Maryse Fischer, militante CCFD-Terre Solidaire en Bourgogne France-Comté