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Par Léna Tanguy

Le samedi 12 octobre dernier, le CCFD-Terre Solidaire Rhône-Alpes a rejoint Genève aux côtés de militants de tous bords pour protester contre l’impunité des multinationales face aux impacts humains et environnementaux de leurs activités.

Un combat qui se négocie encore

  • La mobilisation s’intègre dans le cadre de la semaine de négociations qui a eu lieu à l’ONU le lundi suivant. Plus de 2 ans après la loi sur le devoir de vigilance portée par le CCFD-Terre solidaire et ses soutiens politiques, le combat continue. La semaine de négociation doit permettre la mise en place d’un traité international contraignant les multinationales à respecter les droits humains et environnementaux des régions où elles s’implantent. Pour ce faire, deux grandes questions doivent être discutées : d’une part le vide juridique qui empêche ces entreprises d’accéder à la justice mais aussi la place des tribunaux d’arbitrage internationaux qui ont permis, jusqu’à aujourd’hui, aux multinationales de récolter près de 88 milliards d’euros de dédommagement de la part des Etats. L’instance qui permet cela, l’ISDS, est peu connue des citoyens et avant la mobilisation, les bénévoles du CCFD-Terre solidaire ont été formés.

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Mobilisation du CCFD-Terre Solidaire Rhône-Alpes

  • Le rendez-vous a été donné aux bénévoles dès le vendredi soir à la frontière suisse. Déjà, le combat est lancé par les slogans que l’on affiche aux pancartes et qui sont évocateurs : « Arbitrage, copinage, braquage : les multinationales font leur loi », « Les multinationales s’enrichissent, la biodiversité fait la manche ». Mais l’équipe menée par Olivier, salarié du groupe Rhône-Alpes, ne se doutait pas encore de tout ce qui allait leur être appris sur les manœuvres des multinationales. Le lendemain matin, Swann Bommier, le chargé de plaidoyer, rejoint les bénévoles pour présenter la campagne #reprenonslepouvoir et le fonctionnement de l’ISDS. Aux côtés de Sébastien, responsable de la région, 3h suffisent pour faire monter la colère face à l’injustice de ce système. Quelques heures après, l’équipe retrouve en plein cœur de Genève citoyens et citoyennes, d’Europe et d’Amérique du Sud, venus faire entendre leur voix.

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Pour une justice représentative

  • C’est une belle surprise que de voir en arrivant des citoyens équatoriens, venus d’une part protester contre l’impunité de l’écocide mené par la multinationale Chevron et son exploitation du pétrole dans la région qui a engendré une pollution incalculable mais aussi contre la disparition des peuples d’Amazonie qui subissent les dégâts de l’exploitation de leur région. On y retrouve également des organisations de désobéissance civile locales, ONG et associations solidaires. C’est au son des percussions, sifflets et slogans que la marche suit son cours, ne manquant pas d’attirer les curieux sur le sujet. Sur les pancartes, on réclame l’écologie, l’éthique, la justice.

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Cette mobilisation a été un temps fort pour les bénévoles qui ont appris ensemble tout ce dont relevait le combat et qui ont partagé ce sentiment d’injustice et les revendications de chaque groupe de la marche n’ont eu cesse de donner du sens à la présence de chacun.

Pour en savoir plus sur la campagne #reprenonslepouvoir, rendez-vous sur le site reprenonslepouvoir.org.

Une pétition est en ligne pour protester face à cette impunité et recueille aujourd’hui plus de 675 000 signatures : https://reprenonslepouvoir.org/#petition

Léna Tanguy, bénévole CCFD-Terre Solidaire Rhône-Alpes