Le partenaire argentin du CCFD-Terre solidaire, Sebastian Pinetta, est venu témoigner de l'action de son organisation BePe ( bienaventurados los pobres) le 27 mars à Saint Privat devant un public nombreux, composé de bénévoles des équipes locales du CCFD-Terre solidaire, et des collectifs « Stop aux gaz de schiste » et « SOS forêts cévennes ».
Trois organisations, trois regards, trois dénonciations d'un modèle qui tue l'environnement et met en péril l'avenir de la planète. En Argentine, les mégaprojets miniers montrent la complicité de l'Etat avec des entreprises gigantesques, telle la canadienne Glencore, pour l'exploitation de gisements d'or, de cuivre, d'argent et de gaz de schiste. Déforestation à des échelles colossales, coupes à blanc des forêts, spoliation des terres et déplacements des communautés indigènes, criminalisation des défenseurs de l'environnement, la nature à tout jamais empoisonnée par le cyanure et le mercure, Toutes ces réalités ont bien sûr fait écho aux mobilisations du collectif ardéchois contre les gaz de schiste. Sebastian Pinetta a écouté Richard Neuville avec grand intérêt, traçant l'historique de ce mouvement de protestation citoyenne : « Si la vigilance est toujours de mise, a dit Richard Neuville, l'octroi de permis miniers n'étant pas encore été révisé, la prise de conscience est forte des enjeux de la mobilisation pour la défense des territoires et pour la transition énergétique ». Stéphane André, du collectif « SOS forêts cévennes » a, pour sa part, dénoncé la déforestation qui génère une moindre résistance des sols en cas de pluies cévenoles. Il a aussi montré le danger de la politique de surexploitation des forêts qui détruit la biodiversité, prenant pour exemple la centrale de Gardanne, dans les Bouches du Rhône, convertie en centrale biomasse qui « brûle 2 500 tonnes de bois en une heure et demie ! » Autant de questionnements relayés par le public très intéressé !