Ici et Là-bas l’Agriculture Familiale permet

d’assurer la souveraineté alimentaire

de maintenir l’emploi dans les zones rurales

et de protéger la nature.

Les deux chantiers du CCFD ont été magistralement exposés par Maureen JORAND,

chargée de plaidoyer « souveraineté alimentaire » :

  • L’appui à la Fédération des Paysans du Fouta-Djalon, partenaire du CCFD depuis 1995, pour développer l’agriculture dans 3 provinces du Nord de la Guinée, grâce à l’obtention d’un contrat d’aide de l’UE suite aux émeutes de la faim en 2008. (projection du film RESA-Nord).

  • Le soutien aux paysans africains face à la politique du G8 de promotion des investissements privés.

La NASAN (Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition) lancée en 2012, demande aux pays Africains de faciliter l’implantation des multinationales agro-alimentaires en abaissant les droits de douane et la fiscalité, en facilitant l’accès au foncier et aux grandes entreprises semencières.

Les projets des entreprises soutenues par le G8, dont la France est le 3ème contributeur, après les Etats Unis et l’Europe, concernent les cultures d’exportation (café, cacao, huile de palme), les semences (Monsanto…), les intrants et le négoce international (Louis Dreyfus …)

Les ONG d’Europe et d’Afrique se mobilisent pour réorienter et encadrer ce processus, avec comme objectif le prochain sommet du G8 de juin 2015 en Allemagne.

Pendant la pause-café/jus de fruits apportés par Artisans du Monde et Philippe Champeley, les discussions ont été animées par les jeunes du CCFD et de FIAN qui ont rassemblé les réponses à la question :

Pour vous, qu’est-ce que l’Agriculture Familiale ?

Pour les participants, la notion d’agriculture familiale rejoint le concept d’agriculture paysanne défendue par la Confédération Paysanne, Terre de Liens, Artisans du Monde et Alliance PEC : une agriculture de petite dimension, locale, qui permet de nourrir (souveraineté alimentaire) et faire vivre (tirer un revenu grâce à la vente) une famille, une communauté, qui maintient et crée de l’emploi localement (freinant l’exode rural), qui respecte la terre et fournit des produits de qualité.

Ici, la mobilisation citoyenne porte du fruit, comme nous l’ont montré les représentants des associations invitées à ce Forum :

La SIDI (Solidarité Internationale pour le Développement et l’Investissement), artisan d’une chaine de finance solidaire au service des paysans les plus pauvres, même dans les pays où règne une forte insécurité.

Artisans du Monde qui, en lien avec les producteurs, s’engage dans la promotion du commerce équitable.

FIAN-France qui se présente comme une organisation de Droits de l’Homme, membre du réseau mondial de FIAN présent dans plus de 25 pays, pour défendre le droit à une alimentation suffisante et saine, produite dans des conditions socialement et écologiquement satisfaisantes.

En France, FIAN mène un plaidoyer pour une politique nationale volontariste et cohérente garantissant un accès non-discriminatoire à la terre et la promotion d’une agriculture paysanne, respectueuse de l’humain et de l’environnement, productrice d’une nourriture de qualité, adaptée à chaque terroir, et à chaque culture.

Terre de Liens qui a mis en place des outils financiers alimentés par l’épargne, les legs et donations de citoyens motivés, afin de permettre à des paysans d’acquérir des terres agricoles pour une production biologique et paysanne.

Alliance PEC (Paysans, Ecologistes et Consommateurs) qui, à travers la promotion des AMAP, défend l’agriculture paysanne et biologique pour une consommation saine et solidaire.

Philippe CHAMPELEY qui nous a apporté les jus de fruits de sa production. Au sein de la Confédération Paysanne, il lutte pour permettre aux paysans de vivre correctement sur de petites exploitations. Au lieu de favoriser le regroupement des parcelles, l’Etat devrait donner une prime au morcellement des grands domaines vendus par leurs propriétaires.