Campagne de plaidoyer : à la rencontre des députés

(Par Étienne)

La campagne de plaidoyer sur les investissements Hors Jeu a été lancée dans le Rhône depuis le début de l'année 2014.

A quoi ça sert pour la campagne ?

Le dernier rapport d'orientation du CCFD-Terre Solidaire l'a confirmé : l'Etat est un acteur incontournable du développement. Et pour faire entendre nos idées auprès de l'Etat, pour que les lois changent, autant en parler directement à ceux qui font les lois. Ce n'est pas une recette miracle, bien sûr, mais cela permet de faire entendre nos idées et les valeurs que nous défendons, tout en les appliquant très concrètement à un texte de loi.

La campagne, c'est aussi des textes de lois, des amendements, des délibérations. Des actions concrètes qui peuvent changer ce qu'il se passe quand les entreprises françaises investissent à l'étranger, qu'elles respectent mieux les droits humains des populations là où elles investissent.

Ça prendra du temps. Mais plus il y a de députés qui connaissent le CCFD-Terre Solidaire et ses actions, plus c'est possible de faire avancer concrètement nos propositions. D'ailleurs à l'occasion du passage à l'Assemblée Nationale de la loi sur la politique de développement, l'action du CCFD-Terre Solidaire a été vivement saluée par les députés qui défendaient nos amendements, nous avons été cités plusieurs fois pendant le débat en séance plénière.

A quoi ça sert pour le CCFD-Terre Solidaire ?

Se faire connaître c'est mieux défendre nos idées. C'est montrer notre diversité : des travailleurs, des retraités, des femmes, des hommes, des bénévoles qui s'investissent dans la campagne, d'autres dans l'EAD, d'autres encore dans leur paroisse. C'est aussi montrer qu'on est sérieux, qu'on connaît les dossiers et qu'on se donne les moyens que les choses changent.  

Et puis pour les bénévoles, c'est aussi une bonne façon de participer très directement à la campagne. Pas la peine de connaître par cœur les thèmes de la campagne pour rencontrer son député et lui expliquer notre action. Et puis exprimer ses idées et son engagement à son député, c'est quand même comme ça que ça marche la démocratie

Ça a marché ?

De belles rencontres, intéressantes et encourageantes.

Certains député(e)s nous soutiennent clairement, ont signé le projet de loi sur la vigilance des entreprises, n'ont pas forcément besoin d'être convaincus. Mais ils apprécient qu'on leur rappelle des éléments précis, et qu'on retienne leur attention : ils ont beaucoup beaucoup beaucoup de dossiers en parallèle.

D'autres sont moins concernés par le sujet, même si le principe leur parle. C'est l'occasion de les mobiliser, à travers surtout leur assistant parlementaire, qui va se renseigner, vérifier , interagir avec ses collègues. Ça met le dossier sur le haut de la pile !

D'autres enfin, ne font pas beaucoup de mystère, qu'au nom de la "discipline de groupe", ils devront probablement voter contre ces propositions. Comme le projet de loi sur la vigilance des entreprises a été déposé par la gauche, pas facile de convaincre le droite ! Mais l'échange peut être riche quand même.

Sans être trop naïf, on sent que c'est un bon moyen d'avancer sur le long terme. A l'Assemblée, le projet de loi voté par les députés n'est pas encore à la hauteur de nos espérances, mais il existe et ça, c'est déjà une victoire. Il passe au Sénat et la mobilisation continue. Et d'autres lois arrivent, tout aussi importantes !

 On continue ?

OUI ! Après les députés, le texte va passer devant les sénateurs, ce sont eux que l'on va essayer de rencontrer dans les prochaines semaines.

Maintenant, nous commençons à rencontrer les candidats aux élections Européennes pour les sensibiliser à la campagne. C'est d'autant plus important que nous sommes convaincus que les plus grandes avancées pour encadrer les Investissements Hors Jeu viendront de l'Europe dans les prochaines législatures.

Etienne DE HAAS - CCFD Terre Solidaire

302 avenue Jean Jaurès - 69007 LYON

e.dehaas@ccfd-terresolidaire.org