Par Clémence
Le 26 avril 2013 à ALLEX (26), l’esprit a soufflé sur le CCFD-Terre Solidaire. Nous n’étions pourtant pas très nombreux, rares sont ceux qui ont entendu parler de cette journée et nous n’étions pas non plus entre initiés ou entre décideurs… Et pourtant, il s’est passé quelque chose de grand, à mon sens !
Quelques salariés, quelques bénévoles, quelques alliés et une poignée de partenaires avons commencé à imaginer un forum mondial mais local en visioconférence, une action de solidarité à la forme unique et courte qui se jouerait simultanément aux quatre coins de la planète, un camp jeunes international et coopératif qui se déroulerait toutes les x-années dans un lieu différent, et autres évènements d’ampleur… Comment en est-on arrivé là ? Serait-ce ce mystérieux rapprochement réseau-partenaires ? Nous avons vécu un réel temps « d’égalité des idées » où chacun était force de proposition, de réflexion et de bousculade. Ce qui m’a frappé c’était de voir ces personnes si différentes qui organisaient ensemble un évènement futur qui profiterait à tous et qui serait porté par tous. Comme disait un partenaire indien : « Il n’y a plus de Sud ni de Nord »… j’ajouterais : « au moins au CCFD-Terre Solidaire ! ». Vous me direz : « Rien de nouveau dans ton affaire » et pourtant j’insiste car pour arriver à cette horizontalité des échanges il faut avoir passé le stade de la « découverte-observation ».
Ce jour-là, c’était palpable, nous l’avions dépassé. Effectivement, cette journée du 26 mettait un trait d’union entre l’immersion locale derrière nous et nos vies d’acteurs de transformation sociale autour de nous. Je m’explique. L’immersion est un concept bien connu au CCFD-Terre Solidaire, on part à la découverte d’un territoire et de ses habitants en vivant au plus près de leurs questionnements et de leurs luttes, on observe, on découvre. En local ça pourrait être un peu fade, mais agrémentez votre groupe d’immergés venant d’autres pays ou d’autres horizons et vous y trouverez la richesse de ces rencontres en humanité… et quelle humanité ! Celle qui questionne, celle qui refuse si besoin, celle qui invente, celle qui s’adapte, celle qui transforme, celle qui espère, celle qui s’engage, celle qui est la nôtre et qui m’enthousiasme par son universalité. Cinq jours de vie collective permettent à chacun de dépasser l’observation, de se connaitre de l’intérieur en somme, et de se rendre compte combien à l’intérieur nous sommes enfants d’une même humanité… c’est ça, les immersions locales ! Sur un territoire, autour d’un questionnement se rencontrer de l’intérieur, chercher le sens de l’action et surtout bien prendre conscience que partout sur notre Terre des femmes et des hommes œuvrent à la construction d’un monde plus juste.
Je souhaite à chacun d’avoir déjà expérimenté ce sentiment de construire un monde meilleur avec de parfaits étrangers qui sont comme des frères tant ils nous rejoignent par leurs convictions. Nous avons eu la chance en Rhône-Alpes d’expérimenter les immersions locales, laissez-vous toucher par les témoignages et puisez l’énergie qui en ressort !