=> à la découverte de Morgane, rencontrée au festival du Cabaret Vert (Charleville-Mézières 08), fin août.
Nathalie : Bonjour Morgane, tu es salariée à la SIDI, Solidarité Internationale pour le Développement et l’Investissement ; quel a été ton parcours pour arriver à ce poste ?
Morgane : Oui, je suis Chargée de Communication et relations actionnaires depuis deux ans et demie.
Spécialisée sur les questions de développement et d’économie, je suis arrivée à la SIDI après avoir travaillé dans de petites associations de Solidarité Internationale tournées vers l’enfance. Des structures qui étaient exclusivement basées sur la logique du don et de la philanthropie … J’arrivais au bout de ce modèle et désirais découvrir une autre dynamique de financement.
N : Depuis que tu es à la SIDI, as-tu été marquée par quelque chose en particulier ?
M : J’ai appris beaucoup de choses. Je vois les deux côtés de la chaîne de Finance Solidaire : d’un côté des bénévoles qui ont envie de faire bouger des choses ici et là-bas, et de l’autre les actions mises en place grâce à leur mobilisation. J’ai été particulière marquée par le voyage d’actionnaires de la SIDI au Guatemala que j’ai organisé et accompagné l’an dernier. Cela change tout de vivre ce type d‘expérience. J’ai pu me rendre compte sur le terrain de la portée des actions soutenues et de l’importance de l’accès à des ressources pérennes pour nos partenaires.
N : Et dans le quotidien de ton travail ?
M : Il demande beaucoup d’écoute et de pédagogie. Je participe notamment au réseau thématique Finance Solidaire, coanimé par la SIDI et le CCFD-Terre Solidaire, qui contribue à promouvoir la diffusion de cette autre finance auprès du grand public et au sein du réseau CCFD-Terre Solidaire. En lien avec les bénévoles, nous contribuons à l’organisation de certains évènements et réalisation de projets qui permettent de faire découvrir ces nouvelles pratiques. Je viens, par exemple, de participer au forum organisé dans le cadre du village associatif « l’Idéal » du Festival Cabaret Vert à Charleville-Mézières. Avec la Nef, les SEL de Thiérache et des Ardennes, nous avons essayé de montrer la diversité et la complémentarité de la finance solidaire : il n’y a pas besoin de faire de choix entre ces initiatives, toutes proposent de participer à l’émergence d’une économie plus constructive, plus éthique où l’humain a une place première. Tout l’enjeu de ce type de rencontre est finalement de montrer que la finance n’est pas aussi compliquée qu’elle en a l’air, et surtout qu’elle peut être un outil au service du changement social et environnemental.
N : Que t’apporte le plus ton métier ?
M : Le sentiment d’apporter une petite part à la construction d’une économie plus solidaire et ça, ça me plait !
N : Merci Morgane et à bientôt.