Je vous propose de découvrir le témoignage de Marie, actuellement en mission au Tchad :
"Je suis partie en volontariat en mars 2016 pour prendre le poste d'assistante à la gestion des projets pastoraux et assistante administrative auprès de l'évêque de Mongo, Mgr Henri Coudray.
Pourquoi avoir choisi la DCC ?
Au départ, j'avais postulé auprès de plusieurs organismes d'envoi de volontaires. J'ai finalement opté pour la DCC qui offre de nombreux postes dans des domaines variés. La dimension chrétienne, pouvoir découvrir le milieu de l’Église dans un autre pays m'intéressait également. Les différents week-ends de formation que proposent la DCC m'ont davantage fait connaître cet organisme et c'était une joie de pouvoir échanger entre jeunes sur nos différentes visions de la religion. Pratiquants, non pratiquants, non croyants, tout le monde se mélange et c'est en partie cela qui a renforcé mon envie de partir avec la DCC.
Vos missions et points forts de celle-ci à l'heure actuelle ?
Mon poste à Mongo (450 km de N'Djaména, la capitale tchadienne) consiste en partie à assister l'évêque dans ses tâches administratives. Je suis également en charge de la gestion administrative des projets pastoraux du Vicariat Apostolique (construction de chapelle, édition de carnets de chants, renforcement des catéchèses... mais aussi construction d'écoles, de bibliothèques). Je fais le lien avec les bailleurs, m'assure du bon déroulé administratif du projet (demandes, rapports...). Enfin j'ai pu étendre mon poste sur les projets de développement en travaillant au sein de l'équipe du volet hydraulique de la Caritas AURA. Nous nous occupons de la construction de puits, mise en place de jardins maraîchers pour les femmes, etc. Mes tâches sont variées et c'est très enrichissant dans mon volontariat. Je peux découvrir progressivement comment fonctionne l’Église en général et plus précisément au Tchad, mais également les problématiques auxquelles fait face la population de notre région : problème d'accès à l'eau, à la santé, à l'éducation, situation économique précaire, dépendance face aux aléas climatiques.
page facebook de la cellule de puits (volet hydraulique de la caritas)
Au niveau de la religion, le point fort de mon volontariat est la situation des Chrétiens dans notre Vicariat. Dans cette partie du Tchad, la grande majorité des populations sont musulmanes. 95 % de Musulmans, 4 % de religion traditionnelle et moins de 1 % de Chrétiens. C'est très enrichissant de vivre dans ce contexte, dans ce dialogue inter religieux constant. Je pourrais dire que le second point fort de cette expérience est tout simplement l'admiration que j'ai face aux Tchadiens. Situation économique très précaire, grande pauvreté, peu de moyens et pourtant l'espoir et la joie sont toujours dans leurs cœurs. La pauvreté matérielle au début peut être déroutante mais elle est comblée par la richesse humaine que les Tchadiens partagent. Il y a une réelle solidarité entre eux que l'on ne retrouve pas chez nous.
Qu'est-ce que ça a déjà bouleversé en vous ?
De vivre auprès de populations qui ont très peu et qui finalement s'en accommodent et vont de l'avant m'a fait relativiser les besoins que l'on peut avoir en tant qu'Européens. Besoins souvent bien superflus. Évidement en rentrant en France, en étant dans un contexte différent, je suppose que ces besoins vont refaire surface. Toutefois cela me marque et j'espère que je me rappellerai ce que j'ai appris ici pour relativiser et passer les besoins humains avant les besoins matériels.
Voici quelques unes de mes impressions."
Marie P (Epernay) - site à mettre à jour
Tout au long de l'année, vous pourrez découvrir des témoignages sur le site dédié à cet anniversaire ou pourquoi pas sur notre site, si ces volontaires sont de nos territoires, impliqués ou pas au sein de projets ou/et des délégations du CCFD-Terre Solidaire !