La finance solidaire au CCFD-Terre Solidaire est aussi investie dans l'agriculture paysanne. 

Ça vous interesse ? alors l'article suivant est pour vous !

                                                                               Il a été écrit par Anne-Marie (51)

En cette année de l’agriculture paysanne (ONU), tout le monde y pense mais ce n’est pas un hasard. Depuis 10 ans, le CCFD-Terre Solidaire réfléchit à la souveraineté alimentaire pour en conclure que les exploitations familiales en sont le socle et il n’est pas le seul ! 

Solidarité Internationale pour le Développement et l’Investissement (SIDI) est au rendez-vous depuis plusieurs années mais, elle a décidé de booster cet aspect afin d’harmoniser son action avec celle du CCFD-Terre Solidaire et ça tombe bien ! La région CCFD-Terre Solidaire NPCPCA vient de choisir ce thème de réflexion pour plusieurs années.

Mais, n’est-ce pas l’agriculture de grand-papa ?

Les faits parlent pour nous ! A la cherté des intrants, les maraîchers du Niger répondent par la mise au point d’un compost composé de jacinthes d’eau (espèce invasive de la vallée du Niger) qui constitue un engrais aussi riche que les engrais chimiques et génère une très bonne résistance aux maladies. Et cerise sur le gâteau, il revient à 3€ la dose contre 21€ pour l’engrais chimique !

Est-ce ringard ? ….. Face au purin d’orties qui a repris des lettres de noblesse chez nous !

Mais, que fait la SIDI ?

Au Niger, les semences doivent être importées avant la multiplication satisfaisante d’une semence locale. Mais le hic, c’est que la structure publique ad hoc facturait le service à des taux de 13 à 14% et commandait aux semenciers français dans des délais incompatibles avec la saisonnalité nigérienne ! De plus, un enregistrement chez le notaire est coûteux. Depuis que la FCMN-NIYA (Fédération de coopératives) emprunte à la SIDI, le taux est passé à 10%, l’argent est transféré directement au semencier ce qui permet de produire à temps et d’éviter les frais annexes. Elle a permis de passer, dès cette année, à l’achat de 300t de semences au lieu de 100t ce qui correspond aux besoins réels des agriculteurs.

La SIDI permet de « faire de l’accompagnement sur mesure », un « accompagnement qui ne discrimine pas ».

Les femmes aussi !

Conformément à la tradition africaine, elles agissent plutôt dans la transformation de produits agricoles et valorisent ainsi des productions qui rapportaient peu jusque-là pour arriver à générer une véritable économie locale.

photoFin_solidaire_agri_paysanne_2.jpg

légende de la 1ère photo :  femmes fabriquant du beurre de Karité à Réo, au Burkina Faso

A Koudougou, au Burkina Faso, un groupement de productrices transforme du Karité en beurre vendu à certains parfumeurs français sur une base de production bio et selon des normes sanitaires strictes. Outre, le seul travail de transformation qui emploie plus de 70 femmes, il achète, à un prix rémunérateur, la récolte de noix de Karité à de plus de 2400 femmes.


photo_finance_solidaire_et_agriculture_paysanne.jpgA Mogtedo, toujours au Burkina Faso, l’union des femmes étuveuses décortique et étuve le riz produit sur le périmètre irrigué mais pas seulement. Située sur la route de Koupela à Ouagadougou, les producteurs de riz d’autres régions y livrent leur production à l’union des femmes étuveuses qui le transforme. Seul le riz étuvé à Mogtedo peut être vendu sur le marché. Les prix pratiqués tant à l’achat qu’à la vente y sont rémunérateurs c’est donc tout un développement régional qui se met en place.

légende de la 2ème photo : étuveuse de riz à Mogtedo, au Burkina Faso

Dans ces exemples, le CCFD-Terre Solidaire a financé, grâce à l’épargne solidaire, l’accompagnement de ces organisations paysannes et la SIDI prête régulièrement de l’argent pour préfinancer les récoltes ou les achats avant transformation. 

Ces partenaires nous le disent : leurs enfants peuvent maintenant aller à l’école, y compris les filles. Ils ont, toute l’année, 3 repas par jour. 

Vous êtes convaincus ?

Vous êtes prêts à investir chez eux alors contactez moi au 03.26.65.49.98. Sinon, vous pouvez aussi contacter le CCFD-Terre Solidaire pour partager les intérêts de ses produits financiers avec lui, pour aider à accompagner ces groupements agricoles (01.44.82.80.00). Vous pouvez aussi contacter la SIDI pour constituer le capital qui leur sera prêté (01.40.46.70.10). 

Le 23 novembre, dans le cadre du week-end de Solidarité Internationale organisé à l’abbaye de Vinetz à Châlons en-Champagne, vous pourrez m’y rencontrer de 11h à 12h sur le thème : la finance solidaire et les organisations paysannes.

                                                                       Anne-Marie SONNET
                                                             Personne ressource : finance solidaire
                                                                    CCFD-Terre Solidaire/SIDI 

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