Quelles sont tes impressions à la fin de ton séjour ?

D’abord, j’ai été très bien accueilli par l’équipe du CCFD locale. Je ne savais pas avant de venir, que les membres du CCFD faisaient un tel travail en France. Pour moi le CCFD faisait la collecte de dons et envoyait pour des projets de développement. Mais lorsque je suis venu j’ai compris que le CCFD travail aussi pour le développement dans la durabilité. J’ai été aussi touché par leur activité qui ne se limite pas uniquement à l’agroécologie mais qui fait des animations et des activités diverses concernant la planète, la solidarité, la formation des jeunes pour leur avenir et pour le devenir de la terre.

Je suis aussi allé voir les gens qui m’ont marqué grâce au CCFD dans mon domaine, l’agroécologie. J’ai visité beaucoup de choses et je pars enrichi de cette expérience. Je me disais qu’en France avec l’industrialisation vous étiez dans autre chose, mais maintenant j’ai vu une tendance d’agroécologie qui prend de l’ampleur et je pars rassuré au Sénégal. Je vais tirer des leçons de l’AMAP du pastoralisme dans les vignes, de l’association Terres Vivantes. Je vais tirer aussi des leçons de la Chambre d’Agriculture qui fait un énorme travaille pour les paysans. Donc, riche de ses expériences là, je pense que l’agroécologie au Sénégal a vraiment un partenaire. ACTSOL a vraiment un partenaire a travers le CCFD pour pérenniser ces projets de développement en Afrique et au Sénégal.


Que penses-tu de l’interreligieux ?

Au niveau de l’interreligieux, je pense que vivre ensemble sur cette terre ça doit être une mission pour tout le monde. Avec la renaissance de foyers de tension, mais aussi du fascisme religieux, je pense que la communication qui est dans l’interreligieux au niveau de Perpignan est aussi un exemple à imiter. Je salue donc les initiatives qui ont été mises en place pour démarrer ça et pour renforcer cette amitié interreligieuse dans l’objectif de vivre ensemble. J’ai été particulièrement touché par l’Evêque Norbert Turini qui m’a accueilli, qui m’a invité à une messe. Mais ce n’est pas une première pour moi puisque chez nous nous avons l’habitude de participer à des messes tout comme les chrétiens participent à nos fêtes musulmanes.

Ma visite à la mosquée m’a donné le sentiment d’espoir que la communauté musulmane va bien cohabiter avec la communauté catholique, va bien cohabiter avec la communauté juive de Perpignan. Et cet élan de solidarité et de partage et d’ouverture est un exemple à tirer pour le reste du pays de la France pour que l’on ne laisse plus la place à ces intégristes qui ne font que nous diviser, qui ne font qu’interpréter mal la religion, qui ne font que diviser l’être humain. Nous sommes issus d’un seul père Adan et une seul mère Eve. Nous avons intérêt à vivre ensemble de manière solidaire sur terre puisqu’il y a beaucoup de défis qui ne viennent pas de nous qui sont liés à la nature. Donc le combat est réel. 


Quel conseil tu nous laisses ?

Le respect de l’autre. Parce que l’ignorance de l’autre fait qu’on a moins de respect, l’ignorance de l’autre fait qu’on a moins de considération pour l’autre. Donc il faut s’ouvrir à la connaissance de l’autre ce qui facilite le rapport entre les êtres humains. Ce qui facilite aussi notre vie sur terre. Une vie sans solidarité ce n’est pas une vie.  Une solidarité entre nous n’aurait pas de sens que lorsque cette solidarité est transmise aussi à nos générations futures.

 

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Pour écouter un reportage de RCF enregistré à Actsol en Casamance : cliquez ici

 

Regina Camacho de l'équipe d'animation CCFD-Terre Solidaire