À sa création en 1990, le Comité d’assistance civique avait pour objectif de venir en aide aux Arméniens réfugiés à Moscou pour fuir les pogroms en Azerbaïdjan. Lorsque l’URSS a éclaté, des familles entières ont afflué des ex-Républiques soviétiques ; l’association a vu son activité décuplée.
« Notre but, explique Elena Burtina, la représentante de l’ONG, est d’aider les réfugiés, les migrants et les personnes déplacées à faire valoir leurs droits à l’asile, aux soins, à l’éducation, et à s’intégrer dans leur nouvel environnement. Nous apportons également une aide spécifique aux enfants de réfugiés en proposant des cours de russe et du soutien scolaire. »
L’ONG est soutenue dans son action par plusieurs institutions internationales, telles que la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et la direction générale de l’aide humanitaire et de la protection civile (Echo) de la Commission européenne. Depuis ses débuts, elle est venue en aide à plus de 15 000 personnes, une contribution considérable à la défense des droits de l’homme en Russie.
« Nous travaillons également en coopération avec plusieurs ONG françaises, telles que le CCFD-Terre Solidaire et le Secours catholique-Caritas France, avec laquelle nous réalisons actuellement un projet visant à protéger les droits des détenus de Tchétchénie et d’Ingouchie », précise Elena Burtina.
Le Comité d’assistance civique a reçu, en décembre dernier, le prix des droits de l’homme de la République française, pour son projet de « Défense des femmes persécutées pour violation de la tradition ». Cette initiative vise à protéger les migrants forcés, particulièrement les femmes du Caucase du Nord. Beaucoup sont poursuivies pour « comportement amoral », une expression qui recouvre aussi bien une relation sexuelle extramaritale, réelle ou fictive, qu’un échange de SMS suggestif. Ces femmes subissent des « crimes d’honneur » qui vont jusqu’à l’enfermement voire l’assassinat.