Ancien rédacteur en chef du magazine d’Amnesty International durant plus de 15 ans,
il a effectué de nombreux reportages en Afrique et en Amérique latine.
Par ailleurs, il s’est spécialisé sur les dispositifs de médiation et de pacification après le génocide au Rwanda.
Il a réalisé un documentaire pour France 2 (2006),
soutenu une thèse en sociologie à l’EHESS (2011) et publié un ouvrage : « Le pardon est-il durable? ».
Depuis décembre 2015, il est responsable du bénévolat et
de l’engagement solidaire au Secours catholique – Caritas France, un réseau de 67 000 bénévoles engagés contre la pauvreté et l’exclusion.
S’appuyant sur plusieurs séjours au Rwanda,
Benoît Guillou parvient à reconstituer dans un langage clair des scènes de pardon
en laissant le plus possible la parole aux acteurs, qu’il s’agisse des victimes ou des auteurs de massacres.
Le village de Musha, où se déroule le plus gros
de l’enquête, permet de restituer une histoire locale des massacres puis d’apprécier la portée
du pardon auprès d’une population.
S’il existe une littérature abondante en philosophie et en théologie sur le thème du pardon,
l'enquête sociologique réalisée par Benoît Guillou représente un travail inédit et original.
C’est en effet la première fois que ce sujet est traité sur la base d’entretiens
particulièrement riches et d’une documentation souvent méconnue.