DSCF4665RED.JPGCe samedi 25 avril, nous avons marché à plus de 200 personnes en mémoire de tous les migrants morts en Méditerranée, de la Place de la Révolution à la Place Victor Hugo, à Besançon,.

Cette Marche blanche s'est tenue à l'appel du comité de pilotage de la « Mobilisation de l’Église de Besançon pour l'accueil de l'étranger [1] », de l'Archevêque, des mouvements et services de l’Église catholique et des responsables des cultes juif, musulman et protestant.

Les participants de la marche silencieuse portaient ces messages : "La Méditerranée n'est pas un cimetière", "Ils espéraient une vie meilleure", "Nous avons comme eux des enfants", « Hommes, femmes et enfants comme nous », "Ne perdons pas notre humanité".

Nous étions là pour exprimer notre indignation devant ces naufrages qui ont lieu à nos portes, et partager un geste de solidarité, d’humanité avec les hommes et les femmes qui, partis chercher refuge en Europe, n'ont trouvé que la mort…

 

Lors du rassemblement place Victor Hugo, le Pasteur Panis a lu cet émouvant poème : « Ne m'appelle pas étranger ».

Puis nous avons distribué un texte (voir ci-joint) qui appelle à aller plus loin :

- participer à des actions d'accueil concret de migrants : rencontre prévue le 4 mai à 18h au Centre Diocésain, 20 Rue Mégevand à Besançon.

-signer la pétition du CCFD-Terre solidaire « Quand l'Union européenne piétine ses valeurs humanistes en Méditerranée ».

- prendre connaissance du texte de convergence du FSM de Tunis 2015, sur la liberté de circulation et d'installation envoyé à l'ONU à l'issue du Forum.

Notre marche s'est terminée à la Cathédrale voisine par un moment de prière pour les migrants disparus et leurs familles.


[1] : Secours Catholique, Cimade, CCFD-Terre solidaire, Communauté franciscaine des Buis, Pastorale des Migrants, Conseil diocésain de la solidarité.

« Ne m’appelle pas étranger »

A cause du sein maternel différent,

ou parce que les contes de ton enfance

t’ont façonné dans une autre langue,

ne m’appelle pas « étranger ».

Ton blé est pareil à mon blé,

ta main pareille à la mienne,

ton feu, pareil à mon feu,

et tu m’appelles « étranger » !

Parce que dans un autre peuple, je suis né,

parce que d’autres mers je connais,

parce qu'un autre port, un jour, j’ai quitté,

ne m’appelle pas « étranger ».

C’est le même cri que nous portons,

et la même fatigue que nous traînons.

celle qui harasse l’homme

depuis la nuit des temps,

quand n’existaient nulles frontières,

avant que n’arrivent ceux-là

qui divisent et qui tuent,

ceux-là qui volent,

ceux-là, les inventeurs de ce mot : étranger.

Triste mot glacé, relent d’oubli et d’exil.

Ne m’appelle pas « étranger ».

Regarde-moi bien dans les yeux,

bien au-delà de la haine,

de l’égoïsme e de la peur,

et tu verras que je suis un homme.

Non, je ne peux être étranger !

 

« Ne m'appelle pas étranger » : poème emprunté à la revue du diocèse d'Oran "Le lien" d'octobre 2002 et lu par Mgr Agostino Marchetto, secrétaire pontifical pour les migrants lors d'une intervention à Rome (nov 2002) au Centre culturel Saint-Louis de France.

 

2015_03_FSM_Court_migrants_et_refugies.pdf

SENGAGER_PETITION_25_avril.pdf