Claudine Bonnet et Maryse Fischer, de la délégation du Doubs, participaient au lancement du rapport d'orientation du 9 au 11 mai ; voici leurs témoignages :
Après deux ans de travail, le nouveau Rapport d’Orientation est né et le CCFD-Terre Solidaire a organisé un rassemblement de 250 personnes issues de : réseau de bénévoles, mouvements et services d’Église composant la collégialité, partenaires du Sud représentés par Ignacio Arboleya venant d’Uruguay et salariés.
J’ai eu la chance d’y participer avec Maryse pour la délégation du Doubs. Se retrouver pendant trois jours avec des personnes venues de toutes les régions de France et représentant toutes les composantes du CCFD-Terre Solidaire, permet de prendre de la hauteur et de mieux appréhender l’action du CCFD-Terre Solidaire dans toutes ses dimensions.
Toutes les conditions étaient réunies pour favoriser la rencontre, l’échange, l’écoute et l’approfondissement : alternance de carrefours et de séances plénières, sans oublier les temps de convivialité et la célébration de clôture…
L’objectif de cette rencontre était de commencer ensemble à s’approprier ce nouveau Rapport d’orientation : un souffle, des perspectives, une dynamique pour les années à venir, qui étaient palpables pendant ces trois jours. Le chantier est vaste et chacun de nous est invité à y participer.
Claudine
De ce Forum « Pour une terre solidaire et fraternelle », je témoignerai seulement de quelques moments phares qui me paraissent éclairer notre nouveau Rapport d’orientation (RO).
• Une bonne partie du samedi a été consacrée à la notion de transformation sociale (pages 21 à 23 et 63 du RO). En atelier, en compagnie de Jean-Baptiste (du partenariat international pour l’Amérique latine) nous avons suivi « la bataille de l’eau », remportée par l’ASA (Articulation du Semi-Aride) un gros collectif d’associations (dont des partenaires) dans le Nordeste au Brésil, une région soumise à des sécheresses récurrentes dans les années 90. Cette réalisation (1 million de citernes financées par l’État et construites par les citoyens) concerne 1,7 millions de familles qui accèdent ainsi à une agriculture, une activité économique et une formation. Nous avons décortiqué les étapes incontournables et les caractéristiques de cette transformation sociale réussie, dont nous pouvons nous inspirer:
la prise de conscience et l’indignation devant une situation inacceptable, la recherche des causes et de solutions concrètes adaptées, le travail collectif et en réseau : une sorte de contagion avec changement d’échelle, la mobilisation dans la durée et de manière réactive, la concertation avec les acteurs bien identifiés à tous les niveaux y compris politiques pour agir sur les structures. Associée à une vigilance permanente, cette dynamique a été porteuse de libération et d’émancipation.
Lors de la synthèse des ateliers, en plénière, Ignacio Arboleya voit l’action conduite par ces groupes comme « des catalyseurs de transformation sociale » et il assure que « les initiatives qui émergent de la société doivent être traduites par les acteurs publics » pour aboutir à un nouvel ordre social.
• Les séances plénières ont été des moments forts de ressourcement (nos racines) et d’appels pour l’avenir (nos horizons).
Oui, nous agissons sur les causes structurelles de la faim !
Oui, nous ancrons notre action dans l’Évangile et dans la pensée sociale de l’Église !
Oui, nous avons à accueillir de nouveaux bénévoles, dans la rencontre, le partage, l’enthousiasme, même si cela nous bouscule, et il nous faut être dans une « naissance confiante », dans la diversité de nos compétences ! Sachons aussi nous dire merci les uns aux autres !
Oui aussi, la collecte fait partie de « notre ADN » et le développement des ressources est une urgence pour que le CCFD-Terre Solidaire puisse continuer sa mission.
Comme Claudine, je mesure la chance d’avoir vécu ce souffle et souhaite à chacun-e, belle découverte de ce rapport d’orientation et beau « chemin » !
Maryse