Vendredi 5 avril, à la salle des fêtes de Poligny, dans le Jura, le président national du CCFD Terre Solidaire, a délivré un message de dynamisme et d’espérance.
Un monde est en crise, un autre en gestation. La mondialisation crée une interdépendance jamais vue jusqu’à présent. Elle entraîne de nouveaux rapports de force à l’égard desquels trois solutions sont possibles : dévorer l’autre, l’ignorer ou échafauder avec lui un partenariat, seule solution possible et raisonnable. La toute-puissance dans laquelle se vautre l’homme oblige à faire des choix drastiques en faveur de la vie et de la dignité humaines. Dans ce monde en quête de sens, « acceptons de nous laisser aller ». « Je n’ai pas pu faire autrement », répondait cette religieuse hollandaise à qui une maman juive, pour les sauver, avait collé ses enfants dans les bras. Il y a des moments où il ne faut pas trop réfléchir, des actes de bonté que nous avalisons d’instinct… Dans l’analyse que l’on peut faire du monde, il paraît évident, si on ne veut pas courir à la chute, que seule la solidarité – entre peuples, cultures, économies, religions, etc. – est digne de considération. L’anarchie et la loi de la jungle n’ont jamais amené que des conséquences négatives.
Quels chemins prendre ? L’humanité a commencé à en prendre certains. La Déclaration universelle des Droits de l’Homme exprime la dignité à laquelle ont droit les peuples et les personnes. Autre chemin : la solidarité. « Je vous invite à croire en la solidarité efficace, en essayant d’être aux côtés de ceux et celles qui n’acceptent pas l’inacceptable », précise Guy Aurenche. Cela doit pousser à retrouver des raisons au cœur de la crise, à considérer, comme l’adressait le Christ à ses disciples, que nous ne sommes pas seuls. Bien sûr, tout cela peut coûter de l’argent et du temps. Mais quoi ! Faut-il se résigner devant l’injustice, la pauvreté et le refus de la dignité ? Cela suppose même parfois d’aller plus loin, de s’engager dans le combat politique, ce que fait le CCFD vis-à-vis des paradis fiscaux par exemple : « La finance est nécessaire mais quand on songe aux deux mille milliards d’euros envolés dans les paradis fiscaux, on ne peut pas ne rien faire ! » assène Guy Aurenche.
En conclusion, devant les quelque deux cents participants, il conclut en disant combien la solidarité dit quelque chose de l’homme ; « elle est un chemin de naissance. »
Pierre Compagnon
Commentaires
1. Le mercredi 19 juin 2013, 08:01 par Anabelle
Je n'aurais que deux mots: "enfin" et "merci" ! Cet article est très bien écrit, il me remémore personnellement très bien ce moment passé à Poligny ... Et quel moment !
Dommage qu'il n'y ait pas de photo .. !
Ah oui, et une dernière chose, plus "professionnelle" cette fois-ci, 1er paragraphe, 12e ligne ... Ne serait-ce pas un lapsus que de vouloir se "collecter" avec le monde ... ?! Hi hi ... ^^
En tous cas encore MERCI pour cette article auquel -vous le savez- je tenais particulièrement =)
2. Le jeudi 20 juin 2013, 13:55 par Chantal
@ Anabelle...;
Relis ma belle .... Colleter n'est pas collecter. Mais une excuse pour toi...ta jeunesse !!!!
3. Le mardi 25 juin 2013, 15:59 par Anabelle
@ Chantal !
Oui tu as raison, excusez-moi ! C'est vrai que je n'utilise pas régulièrement ce genre de mot ^^