14h36 : les participants partent en atelier, pour toute la durée de l'après-midi. 6 ateliers, 6 axes de débat en lien avec l'accès à la terre.
Atelier 1: Préservation des ressources naturelles.
"Au lieu de faire avec la nature, on l'a combattue."
"L'agriculture ne se réduit pas à la production d'aliments, elle gère le patrimoine commun."
"L'agriculture conventionnelle ne fonctionne pas dans des écosystèmes fragiles. La révolution agricole à conduire est culturelle; l'agriculture moderne, c'est celle qui respecte la vie."
"Nous devons tous nous unir pour une agriculture au service de l'intérêt général".
"Comment rendre le dialogue possible et harmoniser les exigences de protection des écosystèmes et celles de production agricole ?"
"Pourquoi est-ce toujours le prix qui donne la priorité aux choses ? Les pratiques sont conditionnées par le contexte financier mondial."
"Reconnaître au monde paysan la vocation qu'il a sur la protection des ressources alimentaires."
"S'émanciper des règles du système mondial, organiser des circuits de proximités."
Atelier 2, Les nouvelles énergies.
"Qui est responsable de ces projets allant à l'encontre de l'intérêt des gens ? Les politiques des États, les multinationales et nous, en tant que consommateurs et citoyens." "L'intérêt personnel prime, on ne pense pas qu'on détruit.""Comment avancer alors que les pays du Nord gaspillent et que les pays émergents ont énormément de besoins ?"
"Où trouver l'énergie ? D'abord, l'économiser. L'énergie non consommée est la moins chère. Changer nos habitudes"
"Une coopérative créée et gérée par les agriculteurs, leur permettant de poser leurs exigences. Et pas de multinationale."
"Trouver une solution au niveau mondial. Promouvoir la recherche. Développer l'éducation aux alternatives et les espaces de débat sur les politiques publiques. Encourager ceux qui osent innover."
Atelier 3, Aménagement du territoire.
"Aujourd'hui la terre reprend sa valeur d'investissement durable et fiable. La perte des terres agricoles croît d'année en année."
"La terre a différentes fonctions, il y a donc des conflits d'usage et d'intérêt, des tensions, des pressions."
"Comment assurer l'équilibre entre espaces naturels et urbains ? Comment gérer les enjeux économiques, environnementaux et sociaux liés au partage de la terre ?"
"Il faut prendre en compte l'agriculture, elle n'est pas qu'une simple réserve foncière."
"Tout a été mis en place pour faire partir les paysans alors que ça aurait dû être le contraire.""L'agriculture est aux mains des investisseurs. Personne ne veut devenir paysan."
"Mobiliser le citoyen pour être acteur de son territoire. Retrouver le lien à la terre, interpeller les élus, faire fonctionner ce qui existe."
"Transmettre des savoirs qui rapprochent les générations et créent du lien social. La solution est dans le collectif !"
Atelier 4, sécurisation foncière.
"Pas de sécurité alimentaire sans sécurisation foncière. L'enjeu, maintenir une agriculture plus humaine articulant les dimensions économique, sociale et environnementale."
"Comment faire évoluer les choses pour assurer la sécurité des exploitants, favoriser l'installation de jeunes agriculteurs et protéger les terres agricoles des multiples agressions dont elles sont l'objet ?"
"La terre nourricière est le bien commun qui doit fournir à l'humanité une alimentation et un cadre de vie sain sans mettre en péril ceux des générations futures."
"Une agriculture écologiquement intensive". "Reconstituer des liens de confiance entre fermiers, consommateurs et collectivités locales."
"Inviter les citoyens à s'approprier le souci du foncier qui les nourrit."
"La terre doit rester un bien à nourrir, à produire et non un moyen de spéculer."
Atelier 5, des producteurs aux consommateurs.
"En 50 ans, le fossé culturel entre les agriculteurs et les consommateurs s'est creusé. Pour répondre aux besoins, l'Homme doit apprendre à produire plus et mieux mais avec moins".
"Dans une société de plus en plus citadine, est-il possible de renouer le lien entre le champ et l'assiette ?"
"Le circuit de vente des semences se limite à quelques sociétés qui ont un quasi monopole sur la distribution. Leurs produits fond l'objet de brevets, qui en interdisent la reproduction par le paysan."
"Même si la culture en est interdite, les OGM servent à l'alimentation du bétail par des produits achetés notamment aux pays d'Amérique du Sud."
"Les aides aux producteurs les incitent plus à mécaniser leurs exploitations qu'à créer de l'emploi, favorisent au "plus gros" et à la monoculture intensive."
"Rendre le consommateur responsable. Faire prendre conscience que le label bio est parfois biaisé."
"Consommer moins et mieux, diminuer le gaspillage, changer nos mentalités. Informer, éduquer les familles, faire découvrir à nos enfants les lieux de production, expliquer les contraintes de production, des récoltes..."
Atelier 6, la gouvernance.
"Depuis la fin de la 2nd guerre mondiale, on est passé d'une logique de souveraineté alimentaire à une politique de productions à des fins diverses et exportatrices."
"Les pratiques alimentaires se sont mondialisées et ont favorisé les grandes surfaces et les pressions sur les producteurs pour obtenir les prix les plus bas. La sécurité alimentaire de nombreux pays en est fragilisée."
"L'enjeu de ce siècle est de soutenir l'agriculture familiale et paysanne, au service des populations et des territoires."
"Penser global, agir local."
"Valoriser ce qui marche, limiter les pouvoirs de l'agro-industrie."
"L'agriculture familiale est créatrice d'emplois et permet un rapport direct avec les consommateurs, loin des marchés mondiaux et de la volatilité des prix agricole qui creuse les inégalités."
"L'agriculture d'un pays n'a pas vocation à nous tout le Monde. Il s'agit de développer circuits courts et agriculture de proximité, favoriser les échanges entre les organisations des différents pays. S'entraider et peser sur les politiques locales et mondiales."
"Changer de paradigme, sortir de la pensée unique de la croissance, de l'augmentation du PIB, pour une décroissance solidaire: décroître au Nord pour croître au Sud."