Samedi 24 novembre 2012, 14h07 : François Forest, membre du CCFD et acteur de la Commission Partenariat International Régionale, a donné le coup d'envoi du forum !
Pour commencer, c'est Marie-Anne Chalumeaux, toute nouvelle déléguée régionale, qui nous a accueilli:
"Pour lutter contre la faim et pour le développement, depuis plus de 50 ans le CCFD-Terre solidaire a fait le choix du partenariat. Depuis plus de 50 ans il soutient les hommes et les femmes qui prennent en mains leur destin. Il entretient avec eux une relation de confiance, leur donnant la parole, se laissant interpeller par eux."
"Le thème de la terre, une question essentielle : en fournissant notre nourriture, elle est une question de vie."
"Je nourris l'espoir que ce forum soit le début, ou même déjà le renforcement d'une dynamique où ensemble, acteurs citoyens du Nord et acteurs citoyens du Sus, nous serons les bâtisseurs d'une vie nouvelle, une vie solidaire."
"C'est l'avenir de notre Terre et des peuples qui l'habitent qui nous voulons penser, que nous voulons orienter. Nous voulons être une force de proposition."
Puis François a repris la parole, pour introduire le thème du forum, et tout le sens qui lui est donné :
"Nous avons tous une histoire particulière avec la terre:
Il y a celle de ses origines et celle qui nous accueille, il y a celle qu'on achète, celle dont on hérite et celle qu'on vend ou qu'on loue, il y a celle qu'on travaille et celle qu'on laisse en friche, il y a celle sur laquelle on bâtit et celle sur laquelle on démolit, il y a celle qu'on protège et celle qu'on salit, il y a la terre fertile et celle qui est pauvre ou qui l'est devenue."
"Pour certains, il y a même une dimension sacrée à la terre. Les peuples indigènes d'Amérique du Sud l'appellent la Pachamama, la terre-mère pour invoquer son rôle nourricier."
"Témoins du quotidien, acteurs de terrain, d'ici ou d'ailleurs, le genre de personnes qui a de la terre après ses godasses; vous aurez surtout le droit de prendre la parole et on espère que vous la prendrez."
"L'accès au foncier est central dans la question de la souveraineté alimentaire, au Nord comme au Sud. On rejoint là des enjeux de société: urbanisation, production de denrées, ressources naturelles; alors même que la manière de gérer la terre est actuellement à l’image du modèle de développement en vigueur."
"Les dérives de ce modèle, nous les connaissons : des inégalités immenses et croissantes dans la répartition des richesses; des ressources qui s’épuisent, voire disparaissent; une instabilité économique, sociale et environnementale dû à un fonctionnement qui repose uniquement sur un échelon global et sur le court terme ... Alors, en tant que citoyen, que chrétiens, nous nous sommes finalement dit que nous ne pouvions pas nous TAIRE à propos de la TERRE !"
"Se poser la question du devenir du foncier, c'est interroger son modèle de développement, et donc construire un projet de société. Il semble pertinent et urgent que des citoyens se saisissent des questions du foncier et participent aux décisions en la matière."
