L’idée
reçue sur le fait que « la mondialisation profite aux femmes », est une
affirmation qui mérite d’être analysée, étant donné que la
mondialisation contribue à l’accroissement des inégalités sur tous les
continents. Et même si tout n’est pas négatif, nous devons rester
vigilants tous les jours autant sur les avancées que sur les reculs. Si
les tunisiennes/ens célébraient fin janvier la reconnaissance des
droits des femmes dans la nouvelle constitution, aujourd’hui nous vivons
une régression de ces droits en Espagne, où le gouvernement refuse aux
femmes de disposer de leurs corps et de maitriser leur fécondité, un
droit qui était déjà acquis.
L’intolérance
se personnifie aussi en Ouganda à travers la loi homophobe que le
président, Yoweri Museveni, a promulgué, lundi 24 février, durcissant la
répression de l’homosexualité, tout comme en Russie sous le regard de
Poutine. Ou même en France avec sa vague rose et bleue !
A l'occasion des 70 ans du droit de vote et d'éligibilité des femmes en
France, nous voulons affirmer plus que jamais, que le féminisme, ou
plutôt, « les féminismes » ne concernent pas que les femmes, mais
l’ensemble de la population mondiale, avec une diversité au sens le plus
large du terme. Les luttes pour une société plus égalitaire entre
hommes et femmes ne sont pas que des discours d’Olympe de Gouges, Rosa
Parks, Rigoberta Menchù ou Anne de Bretagne…ce sont des actes et des
lois qui s’appliquent efficacement au quotidien pour l’accès à
l’éducation non sexiste, la santé, le travail et la participation active
dans la vie politique .
Bien que Simone de Beauvoir affirme que « On ne naît pas femme, on le
devient », nous pouvons dire que nous naissons tous et toutes en tant
qu’êtres humains, sans discriminations de sexe ni de genre.
Paula Sanabria. Service civique au Cridev
|
