Nous sommes trois compagnons (branche aînée des Scouts et Guides de France) de 1er temps, François, Aurélien et Thibaut, tous trois âgés de 18 ans. 

Nous sommes partis l’été dernier à Lourdes pour notre camp sans pour autant savoir ce qui nous attendait vraiment. Nous devions recevoir nos attributions une fois arrivés à l’accueil scout au Sanctuaire. On nous a alors proposé une liste d’actions à réaliser et de personnes à rencontrer, ce qui nous a permis de nous lier avec Jojo de l’accueil St Frai et Lisette du CCFD de Lourdes. Ils font partie des contacts avec lesquels nous avons pu aider l’association LCE (Lourdes Cancer Espérance) en réparant des fauteuils roulants, puis participer aux services d’ordres lors de la procession mariale et aux piscines, mais aussi aider à l’accueil St Frai et être sensibilisés au choc des cultures au CCFD.

Cette dernière rencontre fut très enrichissante par l’échange sur les rapports interculturels, ce fut pour nous l’occasion de rencontrer Lisette, qui animait le débat. Nous avons tout de suite sympathisé avec elle et lui avons parlé de notre projet de randonnée. L’idée lui a plu et elle s’est proposée pour nous aider, mais à une seule condition ! Passer la voir à notre retour pour lui raconter notre escapade.

Nous sommes ainsi partis à Cauterets pour quatre jours de ballade en direction du Lac de Gaube et du Glacier du Vignemale. Durant ce trek, nous avons fait face à d’importants dénivelés, à une pluie battante pendant une ½ journée, mais surtout à des paysages très beaux, rien de tel pour se souder dans l’effort.

Le dernier jour de marche, nous devions retourner sur Cauterets pour chercher un abri, mais des compagnons de marche nous proposèrent gentiment de nous ramener sur Lourdes en voiture. Problème : même à Lourdes, nous n’avions aucun endroit pour dormir !

Nous avons donc tenté le tout pour le tout en appelant Lisette, elle nous avait en effet parlé d’un lieu d’hébergement que le CCFD proposait pour les bénévoles : l’espace rencontre. Elle nous a directement mis les locaux à disposition, ce qui nous a stupéfiés, car nous ne nous attendions pas à une réponse aussi rapide et enthousiaste.

Le lendemain matin, nous avons pu retrouver Lisette de visu et lui raconter notre ballade. C’est à ce moment là que nous avons pris conscience que des choses qui nous paraissaient insignifiantes, et presque nous gênaient, pouvaient réellement toucher au cœur.

Les Compas de La Tour du Pin

(François, Thibaut et Aurélien)