Partage de lecture autour du livre "Sauve-toi, la vie t'appelle" de Boris Cyrulnik ed. Odile Jacob.

 

En quelques 280 pages, Boris Cyrulnik visite à nouveau le thème de la résilience qu'il a déjà popularisé dans d'autres ouvrages. 

 

Mais là, il s'agit de lui, de son enfance. 

 

Qu'est-ce qui a sauvé ce petit garçon dont le père s'éloigne puis disparaît lorsqu'il avait 3 ans... Ce jeune juif que sa mère place dans un hospice pour le protéger. Elle sera déportée peu après... Ce petit qui vit des aventures de cachette, de sauvetage, de violences et de rires, bien avant l'âge adulte... ? 

 

La réponse se découvre au fur et à mesure. D'abord la parole. La possibilité qu'il a eu, peut être en raison de son caractère, de ne pas cesser parler. De parler dans les moments les plus durs. Là où l'on devrait rester sans voix. 

Egalement la qualité de la parole de ceux et celles qui l'entouraient. Au cœur des nuits de la guerre, des dénonciations et des fuites, le petit Boris entendait parler espoir, sauvetage, réussite et projets. 

 

Il eut tant de mal, après la guerre à parler de son aventure indicible, incroyable et inaudible en temps de paix et d'oubli ! 

 

Surtout une réalité : des présences généreuses à ses côtés. Cela le sauva. Tout simplement. Pas des gestes héroïques, ni extraordinaires. Des réflexes humains dans une histoire d'où l'humanité semblait avoir déserté. 

 

Et ce jusqu'aux évènements contemporains qui interrogent le neuropsychiatre qu'il est devenu.

Belle lecture pour ce temps de Carême et de marche vers la Vie.