Sur l’une des places de la vieille ville à La Havane, les enfants du primaire font leur éducation physique.
A Santiago de Cuba, la porte de l’école est ouverte et les « touristes » que nous sommes sont invités à entrer ; les enfants chantent « Alouette », et nous leurs répondons par une rengaine cubaine. Sur deux hectares, l’horticulteur est heureux de nous faire partager les joies de son métier : cultiver des légumes dans ce jardin potager cubain.
Ailleurs, le curé de la paroisse nous fait comprendre que si « tout n’est pas bon à dire » l’action missionnaire se développe dans de petites communautés où formation catéchétique alterne avec action caritative et engagement des laïcs.
Et, partout la musique !
Alors le rêve ? Bien loin de là. Les méthodes bureaucratiques handicapent l’initiative privée, malgré des ouvertures actuelles. Le pays importe près de 80% de son alimentation alors que la terre pourrait les nourrir.
L’embargo commercial et financier imposé par les USA interdit tout véritable décollage industriel, faute de moyens financiers pour investir. Si les langues se délient, la parole n’est pas libre ; certaines personnes connaissent le prix du courage !
Pays en pleine transition. Comme le disait le Pape Jean Paul II lors de son voyage en 1996 : « des choses doivent changer dans ce pays ! »
Aussi doit-on appeler de nos vœux des évolutions qui devraient respecter la légitime fierté de ce peuple courageux, et les acquis sociaux qui ont fait de lui un modèle en Amérique latine dans les domaines de la santé et de l’éducation. L'Europe, nos O.N.G., les réseaux d’Eglise sauront-ils y apporter leur contribution ?
Retour de voyage - décembre 2012.