Un accident de santé a obligé la SIDI a remplacer le partenaire Burkinabé (qui devait venir à Châlons-en-Champagne) par une partenaire Ivoirienne : Assata Doumbia, présidente de l’Entreprise coopérative agricole de Méagui.

Une soirée très riche autour de cette femme dynamique, qui a su nous faire partager ses difficultés mais aussi les avancées importantes qu’elle a réalisées avec l’ensemble des coopérateurs. Ils produisent du cacao équitable, vendu à un organisme hollandais.

Ne le chercher donc pas sur le marché français. La SIDI (Solidarité Internationale pour le Développement et l’Investissement) leur a prêté de l’argent 2 années de suite pour financer leur campagne car cette coopérative est en route pour la Transition écologique et sociale : dans le but de réduire, voire de supprimer les intrants agricoles, ils sont en train de s’inscrire dans des opérations d’agroforesterie afin que les cacaoyers soient plantés en association avec d’autres arbres qui leur font de l’ombre et leur procure un goût incomparable.

Cette transition s’applique aussi au niveau social : déjà le commerce équitable, outre l’amélioration des revenus des producteurs, a permis grâce à la prime de développement de créer une école maternelle et une station de pompage d’eau potable ; les femmes (10% des productrices) ont fait l’objet d’un programme original (priorité pour l’obtention des intrants et développement des activités de production vivrière qui s’inscrit donc dans la diversification des productions et la nécessité de se nourrir mieux).

Ce programme n’aurait pas été possible sans ces prêts octroyés par la SIDI pour permettre le paiement immédiat de la récolte dès la remise à la coopérative. La pauvreté des producteurs ne leur permettait pas d’attendre le paiement de l’exportateur, 8 à 10 semaines plus tard.