Lors de la journée des migrants organisée par la paroisse de St Dizier en octobre 2016, Florence et moi  avons fait la connaissance d’une migrante Syrienne qui nous avait semblé désireuse de nous retrouver. Après quelques petits SMS par What’up et suite à sa présence au réveillon solidaire, nous  avons donc commencé à aller la visiter à Relais 52.

C’est à ce titre que nous avons été invitées à la rencontre organisée par Relais 52 avec le CCFD-Terre Solidaire. Cette rencontre permettait de présenter Relais 52 aux personnes présentes et nous avons ainsi pu profiter de cette présentation, importante quand on commence à rencontrer des migrants.

Sans redire tout ce qui nous a été présenté, nous avons pu comprendre
-  la nouveauté (juillet 2016) de la mission de Relais 52, confiée par l’État vis à vis des migrants, dans la perspective du démantèlement de la jungle de Calais ;
-  la « mobilisation » (de 20 places adultes) sur le site Robinson en complément des 32 réservées au F1 de Bettancourt jusque fin 2016 ;
-  l’importance vitale de leur accueil d’urgence en même temps que leurs limites tant en effectifs (20 places adultes, plus 20 mineurs de 16 à 18 ans très temporaires mais nécessitant des démarches d’insertion, un encadrement plus important - un professionnel pour 4 à 5 mineurs, pour un professionnel pour 10 majeurs,  pour un parcours à mettre en place) ;
qu’en budget : financement accordé et assuré pour répondre aux besoins primaires : logement, nourriture, habillement et démarches administratives, (l’animation restant à inventer au fur et à mesure et ne pouvant se faire qu’au moyen de « bouts de ficelle » et de bonnes volontés).
-  mais aussi le cadre légal dans lequel Relais 52 s’inscrit vis à vis des réglementations en cours de leurs donneurs d’ordres, financiers de ce fait ;
- et les problèmes spécifiques à cette nouvelle population migrante accueillie : problèmes de langue, de sécurité, de mixité éventuelle, mais aussi de rééquilibre à trouver dans les éléments de la structure en place : formation du personnel en place, attentions à avoir aux « anciens accueillis » (jalousie, racisme, revendications diverses), même si à St Dizier, tout se serait plutôt bien passé.

Il nous a été expliqué les différentes étapes d’accueils des migrants et les financements :
- l’accueil d’urgence des mineurs en liaison avec le conseil départemental, les juges et l’ASE,
- l’accueil des migrants majeurs par le CAO comme SAS d’accueil, avec orientation vers le CADA (Chaumont) et la dépose de demande d’asile,
- la demande d’asile des migrants majeurs (durée de 6 à 18 mois) selon les textes européens, dont le règlement de Dublin,
- l’accueil de ceux qui reviennent après refus de la demande d’asile et avant l’expulsion.

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Après un sympathique repas partagé au réfectoire, nous avons assisté à une rencontre des personnes du CCFD-Terre Solidaire avec une vingtaine de jeunes migrants accueillis à Relais52 et avons pu remarquer l’attention soutenue avec laquelle tous ceux, issus des territoires africains, écoutaient la personne venue d’Afrique du Sud, membre du CCFD-Terre Solidaire, qui semblait leur parler « comme une mère parle à ses enfants » ; nous ne comprenions pas ce qu’elle leur disait, et la traduction – inutile - aurait non seulement rompu le charme, mais surtout, l’importance de cette rencontre.

Avec tous mes remerciements pour cette journée très enrichissante
Agnès

 

 

cf article de mars