synthèse et une majorité des photos de Dominique Dupire :

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"Plus de cent personnes avaient répondu à l’invitation du CCFD Terre-Solidaire à la table ronde organisée Salle Mazarin avec comme thème « la fin de la Faim » avec en toile de fond la question quelles agricultures demain pour nourrir la planète.

 

Arnaud Valadon journaliste RCF donna la parole aux différents intervenants :

Charmaine Jacobs, de Forestry Community Forum en Afrique du Sud, indiqua que La question foncière reste le sujet sensible dans son pays. En 1998, le gouvernement a lancé le programme LRAD visant à enclencher un processus de redistribution des terres aux plus pauvres.
L’objectif était de réaliser le transfert de 30% des terres cultivables à la population noire en 2014 mais, face à la lenteur du processus, cette date a déjà été repoussée à 2025.
Aujourd’hui, 50 000 fermiers blancs détiennent toujours plus de 75% des terres agricoles et seules 4% des terres ont été redistribuées aux autochtones.
Surplus People Project, un partenaire du CCFD-Terre Solidaire en Afrique du Sud, agit pour la souveraineté alimentaire et de meilleures conditions de vie des populations rurales.
Cette ONG de 15 salariés, basée au Cap, milite pour « l’agroéconomie » et une politique de « transformation agraire » au bénéfice des plus pauvres.
En 2013, les ouvriers agricoles de la province du Cap-Occidental ont violemment manifesté pour faire doubler leur salaire minimum, en le faisant passer de 70 à 150 rands  (11 euros par jour). Les ouvriers agricoles protestent également contre leurs conditions de travail, de logement et d’accès à la terre. Une question complexe, dans un pays où l’apartheid a laissé des séquelles encore visibles dans les campagnes.

L’agro - écologie, une solution pour les petits fermiers en Afrique du Sud

L’agro-écologie vise à réduire les coûts des intrants agricoles pour les petits fermiers, en les incitant à tout recycler, même dans l’élevage de porcs, comme cela a été le cas dans un projet mené à Porterville, dans le Western Cape. Nourrir les cochons de manière saine et les laisser en liberté sur un terrain de 2 hectares a permis à une association d’éleveurs d’avoir une meilleure productivité à moindre coût.
De même, plusieurs initiatives ont été prises par SPP face au changement climatique, qui se traduit par de plus fortes températures durant l’été austral (de décembre à mars). Un jardin de l’espoir basé près de Springbok adapte les cultures aux pluies dans l’année. Dans la région semi-désertique du Karoo, SPP assiste notamment des femmes qui cultivent le thé rooibos de manière organique.
Les bénéfices de l’agro-écologie sont palpables avec une protection durables des ressources naturelles, une plus juste  rétribution des paysans, et une souveraineté alimentaire des familles.
Mais aujourd’hui elle reste une voie qui cherche sa viabilité économique et nécessite d’être soutenue par les ONG dans cette  phase de transition notamment au niveau de la distribution.

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Pascale Gaillot, présidente de la commission Agriculture et forêt du Grand Est mentionna qu’il ne fallait pas faire de parallèle entre  l’agriculture d’Afrique du Sud et celle de notre région. L’agriculture du Grand Est regroupe 3 millions d’hectares de surface agricole utile et 49 000 exploitations agricoles où l’on retrouve toutes les productions agricoles.
La région souhaite accompagner le plus grand nombre d’exploitations sans considération de taille ni d’orientations de production. Toutefois accompagner la mutation des systèmes de production constitue un axe prioritaire pour apporter une réponse pragmatique et efficace aux enjeux environnementaux et climatiques.
L’agriculture biologique a toute sa place dans le Grand Est où elle occupe 10 % des surfaces agricoles et une croissance  de plus de 10 % en 2016 ainsi qu’un développement des circuits courts au niveau de la commercialisation.

Sébastien Loriette, président de la Chambre d’Agriculture des Ardennes, constate que  l’Agriculture Ardennaise partagée en 3 tiers (1/3 culture,1/3 élevage,1/3 forêt) vit également une mutation mais que l’érosion du nombre d’exploitants est enrayé avec un nombre d’installations qui compensent les départs.
Mais aujourd’hui beaucoup d’exploitations sont unipersonnelles qui rendent les conditions de travail plus difficiles pouvant dans certaines situations notamment en élevage aboutir au  « surmenage ».

Guillaume Leriche Jeune Agriculteur installé en 2008  sur 55 ha à Brienne sur Aisne,  a résolument orienté son système vers les productions en agrobiologie. Sa phase de conversion se termine en 2018 avec une diversification vers des productions spécialisées comme le Chanvre ou le Miscanthus occupant plus de 15 ha.
Il souligna que l’innovation et les recherches entreprises en agrobiologie permettent d’entrevoir dans l’avenir des niveaux. de rendement  en céréales voisins  du conventionnel. L’agroforesterie constitue également un investissement en préparation de la retraite.

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De nombreuses questions furent posées aux différents intervenants complétant  ainsi le point de vue de chacun  tandis qu’ensuite  le verre de l’amitié permis aux échanges de se poursuivre dans une ambiance conviviale."

 

Un petit clin d'oeil des personnes présentes pour l'anniversaire de Charmaine - photo de la vidéo prise !

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photos en complément, de celles de Dominique Dupire, d'Anne Gernez et de Benoît Bourin