J’ai eu le plaisir de partager cette expérience en plongeant dans le chaudron vert installé sur le campus de Villejean à l’université de Rennes II.
Arborant le badge CCFD-Terre Solidaire, je me sentais faisant partie d’une famille nombreuse ; j’ai aussi pu renouer sur place des relations plus ou moins anciennes avec des cousins un peu perdus de vue d’associations voisines : Peuples Solidaires, Terre des hommes… mais toujours sur le pont pour propulser des alternatives pour des transitions solidaires.
Immergé dans l’univers des migrants birmans depuis l’année dernière j’ai priorisé le module 10 : Enjeux et défis liés aux migrants et aux migrations internationales, module où l’expo* « Migrants du Monde : allons à la rencontre des Birmanes et des Birmans » initiée par les 24 immergés de la grande région Nord-Pas-de-Calais-Picardie-Champagne-Ardenne fut mise à l’honneur !
Jean-Yves, le 8 mars 14 à Reims, devant le panneau 9 de l'expo *
J’ai complété le programme avec l’atelier 18 : Quand l’Union européenne commerce avec le reste du monde : intérêts économiques vis-à-vis des droits des peuples et l’atelier 9 : Accaparement des Terres et Multinationales : Résistances et alternatives.
La richesse des apports et des échanges a mis à mal mes propres capacités mémoire ; aussi ne comptez pas sur moi pour un compte-rendu exhaustif ; juste quelques éclairages :
- Les migrants sont au cœur de la solidarité internationale (le monde est né comme ça avec cette dualité nomade-sédentaire)
- Pour faire de la solidarité de proximité, il faut faire de la solidarité internationale
- Les migrations sont un « analyseur » de la société et du monde
Première étape :
lutter contre les préjugés et affirmer des convictions alternatives
(la société n’est pas unifiée contre les étrangers et les immigrés ; elle est contradictoire et divisée ; il faut travailler à construire une société ouverte).
Deuxième étape :
dénoncer l’évolution cynique et catastrophique des politiques migratoires européennes
= L’Europe est en guerre contre un ennemi qu’elle s’invente ou FRONTEX (agence chargée de la surveillance des frontières) le bras armé de ladite politique.
Troisième étape :
mettre en place une gouvernance mondiale des migrations
= les migrations comme le climat ne peuvent être traitées par un pays indépendamment des autres (travailler à la mise en place de la citoyenneté universelle).
Pour résumer l’esprit de cette rencontre : transformer la mondialisation en mondialité ou pour reprendre les mots de Vandana Shiva, célèbre leader écologiste indienne :
« Dieu nous a donné la possibilité de vivre mais aussi le devoir de protéger ce droit »
Bien entendu, la vie militante ne s’est pas arrêtée le samedi 5 juillet 2014 à 16 h :
du 5 au 8 décembre 2014 se tiendra à Johannesburg le 6ème Forum Social Mondial des Migrations avec pour thème « Migrations au cœur de notre humanité : défendons notre liberté et repensons la mobilité, le développement et la mondialisation ! »
Jean-Yves CCFD-Terre Solidaire 62