Il n’a jamais fait vraiment beau de la semaine, le vendredi soir un orage avait éclaté, alors qu’est ce qui poussait un petite groupe de voiture à se retrouver dans les brumes de la place de Bouisset en ce samedi matin 18 juin : une randonnée solidaire !


Les randonneurs sont accueillis par un petit groupe du CCFD-Terre Solidaire et du Secours Catholique. Un quiz distribué à chaque participant permet de commencer à rechercher les réponses sur les panneaux de l’exposition « migrants – halte aux préjugés ».  La présentation de la journée se fait autour du thème : comment faire un parallèle entre ce qui se vit ici et ce qui est vécu là-bas. Les principaux points peuvent être résumés comme suit. Essayons d’aider toutes les fois que possible les personnes à vivre dignement dans leur région d’origine, ici comme là-bas. Ayons conscience que tout accord de gouvernement à gouvernement pour limiter le flot de réfugiés sans prévoir des mesures concrètes respectant les migrants, ne fait que compliquer le trajet des migrants et renforce les mafias qui vivent du trafic humain. Les personnes accueillies dans notre région, doivent l’être comme nous espérons que le soient  nos enfants ou parents qui partent pour trouver un travail ailleurs. Le nombre de personnes accueillies dans notre région ces années-ci est très en deçà de ce qu’a connu la région dans certaines périodes passées et il n’y a aucun risque d’envahissement.


La randonnée solidaire se préparait avec l’explication du fil-rouge, trajet des clandestins venus de divers pays africains. Il fallait noter ce matin-là,  l’explication sur les difficultés des clandestins d’avoir un peu d’eau pour traverser le Ténéré, alors que les candidats à la marche regardaient la pluie battante tomber par la fenêtre. Et c’est ainsi qu’à 9 heures précises une petite vingtaine de personnes bien encapées se mirent en route sur un itinéraire inédit, repéré et préparé par Marcheurs et Pèlerins, entre Bouisset et Cambounès, de part et d’autres de la vallée de la Durenque. Le temps ne s’arrangea pas et en arrivant à Castelès, la propriétaire des lieux dit : « avec un temps pareil, je m’attendais à tout sauf à voir des randonneurs ! »
Le groupe continue vers Cambounès, où des représentantes du CCFD-Terre Solidaire, transformées en assistance, amène un café bien chaud avec des petits gâteaux qui fut fort apprécié.
Le groupe repart et finalement la pluie s’estompe. Un bout de ciel bleu pointe son nez avant l’arrivée au Rialet. Le pique-nique est devenu possible, même s’il ne faut pas trop se retarder. Le groupe, renforcé par une bonne dizaine de personne repart et c’est une trentaine de personnes qui arrivent à Bouisset.
A l’arrivée, on peut s’asseoir dans la salle municipale. Les résultats du quiz sont présentés et l’on apprend que la population des immigrés en France est quasiment stable depuis 25 ans, qu’aux alentours de 40% des demandeurs d’asile et des réfugiés ont moins de 18 ans et qu’un quart de la population française à des racines étrangères.


Le groupe est rejoint par des migrants : chrétien d’Irak accueilli à Castres, et petit groupe hébergé à la résidence Foch.  Le récit de leurs vies tragiques amène une note concrète et poignante par rapport à tous les discours entendus par ailleurs.
Avant de discuter autour d’une collation, madame le maire de Bouisset prendra la parole sur le thème de la « fraternité », troisième mot de notre devise nationale.

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