Créé en Février 2011 durant le conflit libyen, le camp de Choucha est situé dans le désert tunisien près de la ville de Ben Guerdane.
Pendant la guerre en Libye, ce sont plusieurs centaines de milliers de réfugiés qui ont transité par ce camp et d'autres en Tunisie. Durant les mois suivant, la plupart des personnes présentes dans le camp l'ont quitté pour retourner dans leur pays avec l'aide de l'office internationale des migrations, ont été réinstallé par le HCR ou on fuit vers la Libye pour tenter de passer en Europe par la mer.
Depuis juillet 2012, plus de 2000 personnes y sont encore, principalement venu de l'Afrique subsaharienne mais aussi d'Asie et de Palestine. Ces derniers mois, la situation est extrêmement tendue, le camp a fait l'objet de 2 incendies qui ont fait plusieurs victimes, il y a également eu des émeutes. Par ailleurs, le licenciement en mars 2012 de travailleurs embauchés pour le nettoyage et l'hygiène du camp n'a fait que dégradé la situation.
Dans la mesure où la Tunisie ne dispose pas de système de traitement des demandes d'aile, c'est le HCR qui gère les demandes de protection internationale.Mais de nombreuses associations et ONG travaillant avec les réfugiés du camp (notamment le Forum Tunisien pour les Droits Économiques et sociaux, FTDES partenaire du CCFD-Terre Solidaire) dénonce le traitement inéquitable des demandes d'asile (carences d'interprètes lors des auditions, refus non motivés, absence d'aide juridique...) Et demande le ré-examen des dossiers des déboutés ainsi que l'ouverture d'un nouveau programme de réinstallation.
La principale crainte du FTDES est que l'absence de solution pour les réfugiés du camp de Choucha entraîne la pérennisation du camp censé être provisoire. Le risque serait que ce campement ne se transforme en camp d'enfermement d'étrangers.
Des réfugiés de Choucha étaient présents pour alerter les participants sur leur situation.
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