Rencontre
Angélique, l'interprète, accompagne Sinath dans sa tournée./Photo S. L L.
Pour son premier voyage en France, la responsable des ressources humaines d'une association cambodgienne a fait escale dans les Hautes-Pyrénées pour présenter ses activités humanitaires et éducatives.
Le très beau sourire de Sinath Sous a gagné tous les cœurs dès son arrivée à l'espace rencontre de l'ONG CCFD-Terre solidaire à Lourdes. La jeune Cambodgienne de 29 ans participe activement au développement d'une noble mission dans un pays où la pauvreté tient une grande place. Responsable des ressources humaines de l'association Phare Ponleu Selpak au Cambodge, partenaire du CCFD, elle a été invitée à venir découvrir notre pays mais surtout à faire connaître les actions humanitaires et éducatives de celle-ci. Par le biais des arts, le cirque, le théâtre, la danse, la peinture et le chant, les enfants s'ouvrent à la vie en société. Toutes ces activités gratuites sont dispensées en partenariat avec une école publique d'éducation classique construite en 2000 ou dans le centre d'accueil réservé aux plus jeunes. La diffusion d'un film a permis au public de comprendre le travail de l'association et les performances artistiques acquises par tous ces jeunes Cambodgiens. L'engouement de la jeune population a laissé une vision colorée au travers des sourires et des regards tournés vers l'avenir malgré un contexte social et économique difficile. Sinath et son interprète se déplacent dans les écoles, collèges, lycées et paroisses des départements du Gers, de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées durant un séjour de trois semaines. «L'objectif est de montrer ce que nous faisons chez nous et d'essayer de développer notre organisation. C'est aussi l'occasion d'un échange entre nos pays», explique Sinath, qui apprécie beaucoup notre région.
Site: www.phareps.org
Rayonnement de l'art
Phare Ponleu Selpak est née en 1994, dans un petit local en bambou près de la frontière thaïlandaise, à Battambag. Depuis plus de 18 ans, elle combat pour le droit à l'éducation dans un pays où bon nombre d'enfants sont dans les rues. Aujourd'hui, l'association compte 107 salariés, 80 bénévoles et sa propre école de cirque. Les animations sociales et artistiques continuent de mener les enfants en difficulté vers un avenir constructif. En optant pour la créativité, l'association a fait le choix de l'insertion sociale par la mise en place d'un programme éducatif adapté dans lequel l'art rayonne.
Sandrine Le Lay La Dépêche du Midi du 23/03/2013
