Présentation du groupe immersion Inde

De Gauche à droite : Frédéric, Georges, Catherine, Anne, Marie-Hélène, Élodie, François. (Hors cadre il y aura aussi : Michel, Emmanuelle, Louise, William et aussi Jean Marc Von der Weid, du Brésil...)

Le voyage d'immersion se déroulera dans l'Etat du Tamil Nadu, à la visite d'organisations partenaires du CCFD-Terre Solidaire, du 7 au 24 juillet 2015. Nous venons de terminer l'un des weekend de préparation de l'équipe, à la ferme de la Guilbardière (Monthou-sur-Bièvre, 41).

Portraits de groupe :

Frédéric :

Chef d’établissement de l’école St Gatien à Joué les Tours.

J’habite un immeuble ancien du vieux Tours, une petite rue dont les résidents aiment se côtoyer, ont à cœur d’entretenir des relations amicales et conviviales et n’attendent pas la journée des voisins pour se rencontrer et organiser des moments pour bien vivre ensemble. Pour moi, la terre a pris soin de nous jusqu’à maintenant, aujourd’hui elle  a besoin que nous prenions soin d’elle. Confions-la aux petits paysans qui sauront comment bien la traiter que l’agriculture intensive.

Ce que j’attends de ce voyage : rencontrer des personnes et des groupes qui ailleurs réfléchissent à de nouveaux modèles de société, à la participation citoyenne, à l’émergence et  l’usage de nouveaux  droits civiques, à un nouvel usage de la terre, à de nouvelles pratiques éducatives. Et en témoigner ici pour ne pas simplement subir mais  participer aux grandes mutations que nous vivons.

 

Georges :

60 ans, marié, informaticien. Bourg en milieu rural à la lisière de la forêt d’Orléans, mais population travaillant principalement en ville. Pour moi la terre c’est :

- le milieu de mon enfance et adolescence (des champs à perte de vue de tous côtés, dans le Perthois)

- la Nature

- le Bien Commun n°1

- Zola

J’attends de  ce voyage d’immersion l’opportunité de découvrir les réalités humaines de l’Inde : impensable d’aller en touriste dans un pays aussi peuplé et où se trouvent tant de poches de pauvreté et d’inégalité. C’est aussi se réapproprier les valeurs fondamentales éloignées de nos préoccupations matérielles ; et enfin c’est  aménager une caisse de résonance ici de leurs problématiques et demandes. 

 

Catherine :

Chargée de mission au service du CCFD- Terre Solidaire sur la région Centre… Mon lien avec l’agriculture ? Il est indirect par des liens familiaux et amicaux … Mais aussi en tant que consommatrice.

Je vis dans un village, qui, en quelques années s’est de plus en plus agrandi vu sa proximité avec Blois.  Je pense que pas mal de terres agricoles ont disparu avec le développement de zones pavillonnaires (dont je fais partie), une école qui s’agrandit, l’installation d’une maison de retraite …  C’est un monde en bordure et en évolution… Entre rural et urbain, entre jeunes et personnes âgées,  avec toutes les questions que cela nous pose en termes de relations à l’autre et à l’environnement.

Pour moi

La terre  est nourricière …

La terre est bleue comme une orange …

Vue du ciel on l’appelle la planète bleue …

 

Anne :

Née en 1973 (l’année du 1^er choc pétrolier, révélateur de l’échec d’un système économique mondialisé peu respectueux de l’Homme et de l’environnement qui sévit toujours pourtant. C’est sans doute pour cela que je veux défendre le projet de Terre solidaire du CCFD !)Mariée avec Jérôme, nous avons 3 enfants. J’enseigne l’Histoire-Géographie dans un collège près de Bourges.

Je me sens liée à la terre par tradition familiale, par un long passé de militante au MRJC, par un soutien de consommatrice à des producteurs amis (ou inconnus quand j’achète leurs produits à la biocoop) investis dans une agriculture qui a du sens et par ma pratique de jardinage. Nous cultivons un assez grand jardin (avec poulailler et ruche), de façon biologique avec comme objectif d’assurer une partie importante de notre approvisionnement en fruits, légumes, œufs, miel. Je rejoins Pierre Rabhi lorsqu’il dit que jardiner est un acte politique.

Nous habitons à Vignoux s/s les Aix. Le cadre est rurbain : l’activité agricole façonne les paysages (entre Champagne berrichonne et Pays fort, donc entre plaine céréalière et coteaux viticoles) mais la population ne travaille plus au village. Il y a encore une école et une boulangerie. Vignoux est dans la Communauté de communes en Terres Vives, très dynamique, notamment sur le plan culturel.

Pour moi la terre : j’y plonge mes racines, elle me tient debout ; je la cultive, elle me nourrit ; je la soigne, elle me protège ; je la partage, elle se donne. Ce que j’attends de cette expérience de voyage c’est :

- Découvrir un pays qui me fait un peu peur.

- Découvrir les réalités économiques et sociales d’un pays émergent.

- Vivre l’échange avec des partenaires sur leur terrain, d’une autre manière que lorsqu’ils viennent en France pendant le carême.

- Nourrir mon engagement militant au CCFD pour continuer sur le terrain à faire de l’éducation au développement, mais aussi ma formation d’enseignante d’Histoire-Géo pour continuer cette éducation aussi avec les élèves.

- Vivre une sorte de parenthèse : hors du cercle familial, amical habituel, dans un pays inconnu, avec des éléments qu’on ne maîtrise pas. Peut-être (re)-développer un potentiel de tolérance, de respect, de patience, d’acceptation de l’inattendu…

 

Marie-Hélène :

Née en 1967, mariée, 3 filles. Enseignante en maternelle. Mariée à un agriculteur, je vis dans une ferme à 20 km au sud de Bourges (18). Il s’agit d’un hameau d’environ 60 personnes, nous y sommes depuis 20 ans. Je suis femme, fille et sœur d’agriculteur ! Pour moi la terre c’est la planète bleue, la terre qui nourrit tous les hommes, le support de travail de mon mari, le lieu de vie de 7 milliard d’habitants.

J’attends de ce voyage une meilleure connaissance du CCFD-Terre Solidaire, de ses “réseaux” internationaux ; une ouverture culturelle sur l’Inde et le Tamil Nadu en particulier ; des rencontres là-bas et ici en retour.

 

Élodie :

26 ans. Professeur des écoles en Eure-et-Loir. J’habite en ville mais travaille dans une école de campagne et j’ai vécu toute mon enfance à la campagne.

Pour moi la terre c’est un bien précieux qui permet de nourrir les hommes. Je souhaite à travers cette immersion découvrir une partie de l’Inde et de sa population, son mode de vie, son quotidien. Découvrir également les actions menées par le CCFD-Terre Solidaire dans ce pays.

François :

William :

William, 27 ans, je suis originaire d’un petit village dans les Monts du Lyonnais à l’ouest de  Lyon. Je suis vidéaste et je reviens d’un an en Inde, dans le Tamil Nadu. J’ai vécu auprès des partenaires du CCFD, dans leurs luttes pour la rétrocession de leurs terres illégalement occupées. Un documentaire est sorti, un second arrivera en mars prochain. Plus personnellement, je suis engagé depuis un certain nombre d’années au MRJC (Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne) dans l’accompagnement de projets de jeunes en rural.

Pour moi la Terre se sont les racines. Mes racines, j’ai grandi en milieu rural dans une ancienne ferme au milieu des champs. Aujourd’hui être proche de la terre, c’est avoir des convictions. C’est se dire, oui il est nécessaire de s’engager et de se baser sur les essentiels, sur les racines. La terre c’est aussi un partage, je l’ai vécu pendant un an avec les partenaires Indiens, je le vis quotidiennement sur mon territoire. C’est ce qui me rassemble.

Je vais faire partie de ce voyage d’immersion en juillet 2015. Ce sera l’occasion de partager une expérience avec des bénévoles du CCFD. J’ai la chance de connaître les partenaires, leur lutte, leur réalité, leur évolution. J’espère pouvoir accompagner le groupe dans leurs réflexions, dans leur prise de recul. Ma caméra nous accompagnera et sera là pour tout observer et proposer un autre regard.

Emmanuelle et Louise :

   

Emmanuelle : 28 ans- interprète et traductrice. Née à Agen, a grandi à Rambouillet ; a vécu également à Bonn (Allemagne).

Louise : 27 ans-  interprète, traductrice et comédienne. Née à Paris, où elle a également grandi, ainsi qu’à New-York.

Toutes les deux citadines, notre rapport à l’agriculture passe avant tout par nos choix en matière de consommation. Comment consommer responsable et solidaire ? Et tous les casse-tête qui s’en suivent quand on habite en ville... Il est vrai qu’à force de courir dans tous les sens, on en oublie parfois l’essentiel : notre rapport aux autres, au monde, à l’humanité et à la terre.

Nous nous sommes rencontrées toutes les deux en 2005 à l’ISIT (Institut Supérieur de Management et Communication interculturels) pour nos études de traduction et d’interprétation. Nous avons passé 5 ans côte à côte et avons entrepris en 2009 un stage de 3 mois en Inde dans l’ONG indienne AREDS. Cette immersion a été un tournant dans nos vies, autant par l’envie d’engagement qui en a découlé que par notre rapport au monde qui a pris une toute autre dimension. Avant de quitter le Tamil Nadu à la fin de notre stage, nous avons chacune planté un petit arbre en symbole de notre engagement à venir et du lien fort mais fragile que nous avions créé avec AREDS. Nous sommes heureuses et émues d’y retourner lors de ce voyage et curieuses de voir comment ces arbres ont grandi.

Nous avons accepté avec beaucoup d’enthousiasme cette mission et sommes ravies de faire partie de ce voyage d’immersion. Nous tâcherons de faciliter au mieux les échanges avec les partenaires, via notre connaissance des langues et du contexte indien.