Excellentes conditions d'accueil Maison St Julien que beaucoup découvraient pour la première fois.
Le réseau CCFD a répondu présent, près de 80 participants à cette journée.
Pour éviter qu'on se prenne trop au sérieux, les transitions étaient assurées par un micro trottoir un peu décalé portant sur les mots clés préférés de notre mouvement « partenaire» « immersion » « développement »

Le lien CCFD Eglise était réaffirmé avec l'ouverture de la journée par Mgr Le Saux, évêque du Mans. La participation active de Sylvie Bukhari de Pontual, notre présidente montrait bien l'importance de cette journée pour notre mouvement.

La matinée était consacrée à des témoignages, :
Ousmane Ly agropasteur, au Nord Ouest du Sénégal : Il est correspondant de la FONGS fédération d’agriculteurs sénégalais. Pour eux, l'agriculture familiale a un vrai potentiel de progression à condition de maintenir une cohésion sociale et des procédures d'entraide au niveau village. Mais de nombreux défis sont à relever : appropriation des terres par des investisseurs, changement climatique.

Chantal Pitard et Jean François Blin de retour d'un voyage d’immersion au Sénégal et en Mauritanie : Ce voyage est la conclusion d'un travail sur la thématique « pèche », principale source de protéine animale dans plusieurs régions côtières. Beaucoup de difficultés et d'inquiétudes (concurrence des gros chalutiers étranger, forages pétroliers inquiétants), mais aussi beaucoup de dynamisme en particulier au niveau des femmes (mesures pour éviter la surexploitation des ressources, commercialisation des produits)

 

Après un repas partagé dans une excellente ambiance, la salle était réorganisée avec le public autour de petites tables pour faciliter les échanges.
Deux parties : « Petit commerce, micro crédit et place des femmes » puis »Exploitations familiales : perspectives et difficultés »


Le débat était animé par JM Imbert et, pour répondre aux questions, les intervenants du matin avaient le renfort deux « jeunes adultes » extérieurs au CCFD. Il s'agissait Simon Levrard de retour d'un long séjour au Mexique et salarié depuis peu à l'ADIE et de Mathilde Fal, jeune agricultrice dans la Sarthe. Passionnant de voir les similitudes (mais aussi des différences) entre Mexique et Afrique avec l'émigration des hommes pour trouver du travail et la prise de responsabilité que cela entraîne pour les femmes. Interrogation aussi de l'agriculture française prise entre une efficacité remarquable et le risque de surproduction.

Une discussion nourrie qui faisait apparaître que nous ne sommes pas des donneurs de leçon ou des fournisseurs de solutions toutes prêtes.
 

En conclusion de cette journée Sylvie Bukhari de Pontual nous disait combien elle avait trouvé cette journée riche d'apports et d'échanges, mais elle nous laissait volontairement avec unes salve d’interpellations :

- à nous tous de ne pas hésiter à faire remonter les questions, les réactions, les propositions de recherche et de réflexion pour aller vers une gouvernance plus participative.

- à nous tous de laisser des espaces aux jeunes qui ont leur manière propre de s'engager.

Et puis, un grand chantier est ouvert :
- à nous tous de dégager une nouvelle signification de ce mot clé « développement »