« Ensemble, créons un climat contre la faim », c’est le slogan du C.C.F.D.-Terre Solidaire, dans cette année qui se concentre sur les modifications climatiques, avec, en point d’orgue, la COP 21 qui se déroulera à Paris du 30 novembre au 11 décembre. « Ensemble, créons un climat contre la faim », c’est aussi le titre du Forum et de la conférence de Guy Aurenche, Président national du C.C.F.D.-Terre Solidaire, organisés à Brest, à la Salle des Syndicats, rue de l’Harteloire, samedi 7 novembre, avec la participation de plusieurs associations de solidarité internationale, dont Peuples Solidaires et le Secours catholique. Alors que 805 millions de personnes souffrent aujourd’hui de la faim, les changements climatiques constituent un fardeau supplémentaire pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle des plus pauvres et ils mettront à mal les efforts actuels déployés dans la lutte contre la faim. Pourtant, ces questions restent très peu discutées dans le cadre des négociations internationales sur les changements climatiques. Lutter contre les impacts des changements climatiques et lutter contre la faim relèvent du même effort, du même impératif et de la même urgence. Faire de l’agenda climat un agenda contre la faim, voilà l’opportunité extraordinaire que représentent ces négociations internationales. Il est encore temps, mais c’est très urgent pour les Etats du monde. Ce défi peut être relevé si les six recommandations présentées par 7 ONG sont soutenues par les Parties en présence, dans le cadre des accords sur le climat notamment.
Tout d’abord, le terme de « sécurité alimentaire et nutritionnelle » doit apparaître explicitement dans le préambule, les objectifs généraux, et les chapitres sur l’adaptation et l’atténuation. La sécurité alimentaire doit être prise en compte dans toute décision impactant l’usage des terres. En deuxième lieu, les Etats doivent orienter leurs politiques publiques et leurs investissements en faveur de la mise en œuvre des plans d’adaptation définis localement en collaboration avec les populations. Il est essentiel dans cette perspective d’accompagner le développement des agricultures familiales et paysannes destinées à promouvoir des pratiques agro-écologiques. D’autre part, il s’agit de reconnaître et de répondre à l’exposition accrue des paysans et des populations les plus vulnérables aux risques climatiques, par un meilleur accès à la justice et par des mécanismes de réparation liées aux pertes et aux dommages occasionnés par les changements climatiques. Par ailleurs, tous les pays doivent s’engager à mettre en œuvre des plans d’action ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et d’investissement dans les énergies renouvelables, afin de maintenir la température du globe en deçà de plus 1,5°C en 2100, pour être bénéfique à la sécurité alimentaire des populations. Du coup, Il faut s’assurer aussi que les changements climatiques ne deviennent pas un alibi pour justifier de fausses solutions, comme la Global Alliance for Climate Smart Agriculture, qui se propose de promouvoir un modèle agricole industriel, opposé à l’écologie, aux droits sociaux et de justice. Enfin, il s’agit donc de garantir et de contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à l’autonomisation et aux droits humains des populations, notamment les groupes les plus vulnérables, les femmes, les enfants, les paysans et les populations autochtones.
C’est ce que développera, avec conviction, Guy Aurenche, président du C.C.F.D.-Terre Solidaire national, au cours de ce rendez-vous à la salle des Syndicats de Brest, rue de l’Harteloire, samedi prochain 7 novembre. C’est ouvert à tous, l’entrée est libre. Avec sérénité et conviction, nous aussi nous pouvons y participer, à partir de 16h au Forum des associations de solidarité, et à 20h pour la conférence de Guy Aurenche : « Ensemble, créons un climat contre la faim » !