Le Tchad connaît des conflits récurrents depuis son indépendance et un taux d’analphabétisme (80%). parmi les plus élevés au monde. Une majorité de jeunes est délaissée et pourrait facilement être enrôlée par les extrémistes de tous bords car ils n’ont rien à perdre.
Les revenus du pétrole sont utilisés pour constituer une armée puissante qui certes intervient dans les conflits du Mali et de Centrafrique comme alliée de la France mais cela au détriment des énormes besoins pour l’éducation et la santé. La « main de fer » du président Idris DEBY, qui n’envisage pas de quitter le pouvoir après 23 ans et qui a déçu bien des espoirs de réelle démocratisation, empêche actuellement les conflits ouverts entre communautés ou groupes mais le feu couve sous la cendre. Dans un contexte régional marqué par une grande instabilité, Bruno et Abderamane se montrent très inquiets pour l’avenir du pays. Ouvrier de paix et médiateur engagé dans la prévention et la résolution des conflits, Abderamane est persuadé que seule l’éducation au vivre ensemble sous toutes ses formes et le dialogue entre communautés et groupes éviteront que la poudrière n’explose. Le CSAPR, avec les 78 mouvements qui le composent, s’attache à le faire dans tout le pays et a besoin de notre soutien.
Merci à tous les deux de nous avoir fait partager ce moment fort
Merci à Abderamane pour sa disponibilité et son art d’adapter son discours aux publics auxquels il s’est adressé durant cette semaine et bon séjour en Loire Atlantique.