En fait il faut 14h 30 pour rejoindre Tanjunc, la base d’actions de nos amis Dayaks.
L’accueil des habitants malgré l’heure tardive fait s’envoler la fatigue du voyage, l’un de nous coupe le bambou rituel avec la machette qui lui a été remise par deux danseurs et dans les cris et la musique nous rejoignons la salle ; nous y vivons le repas et notre 1ère cérémonie d’accueil et de danses, chacun devant exécuter avec son partenaire local la danse de l’oiseau.
Il en sera ainsi dans chaque village où nous rencontrons, écoutons, entendons ce peuple un peu désabusé mais si attachant et déterminé dans sa lutte pour la culture, l’identité et aussi pour garder sa terre, sa forêt et son mode de vie d’agro-foresterie.
Leurs terres ont déjà mises en concession, quand viendra-t-on pour la leur prendre ? Il n’y aura que la résistance, la lutte et la mobilisation pour s’opposer.
La place de l’église et des prêtres est très importante, la foi structurant presque directement leur désir de justice.
Les distances et les pistes chaotiques nous secouent physiquement, que dire de nos acheminements en motos vers un village isolé où la source en forêt pour un bain matinal ?
Mais l’accueil, le sourire et la pugnacité de ces gens nous ont rendu leurs combats si présents.
Quel séjour, si beau, si court…