Depuis 20h au Centre de l'Étoile, le flot de personnes qui viennent écouter Guy Aurenche ne cesse de s'intensifier. Son intervention sur "Démocratie et gouvernance - Quel engagement pour les chrétiens ?" débutera à 20h30. Il faut se rendre à l'évidence : les 180 chaises installées ne suffiront pas. Rapidement bancs et chaises sont ajoutés jusque dans le couloir.
D'entrée de jeu, Guy Aurenche mobilise son auditoire : "Ensemble, nous prenons le risque, là où je suis, là où vous êtes, d'être un peu plus bâtisseurs !" Il s'agit d'organiser le vivre ensemble. La gouvernance est l'outil que la société se donne pour mieux organiser ce "vivre ensemble" : gouvernance économique, gouvernance politique, mais aussi gouvernance dans l'entreprise, dans les associations, dans l'Église, dans les communautés religieuses...
Cette gouvernance s'inscrit dans un contexte de mondialisation et d'interdépendance. Gouvernance à choisir, à orienter vers un partenariat pour plus de solidarité. Et de citer Albert Camus : "La démocratie, ce n'est pas la loi du plus fort, c'est la protection du plus faible."
Accepter l'acte de foi en la dignité de la personne humaine : c'est la dynamique des droits de l'Homme (1948).
Guy Aurenche continue d'interpeller l'assemblée : "Sommes-nous capables d'ouvrir un dialogue avec les responsables politiques ? de proposer des solutions ?" En cette période préélectorale, chacun est invité à lire les programmes des candidats : ce qui est proposé respecte-t-il la dignité de l'homme ? La doctrine sociale de l'Église peut nous éclairer dans cette analyse. Ainsi en est-il aussi du document de décembre 2011 du Conseil pontifical Justice et paix à propos de la régulation financière internationale Pour une réforme du système financier et monétaire international dans la perspectives d'une autorité publique à compétence universelle".
Et de conclure, à partir d'une injonction d'Élie Wiesel lors d'une rencontre des prix Nobel "Réveillez-vous, c'est le jour de l'homme !" :
"Nos élections présidentielle et législatives seront-elles l'occasion de fêter le jour de l'homme ?"
